[Pokémon] 1- Le rêve des Zarbi {PARTIE II}

PARTIE 2 : La Guerre des Clans

Chapitre 1 : Conflits entre Eléments

Par une sombre nuit froide, alors que le vent soufflait sur l'herbe verte de la plaine, un homme : furtif, tendu, ombre parmi les ombres s'avançait vers l'orée de la forêt. Il avait trahi ! Il devait se montrer prudent. Il avait horreur de se promenait la nuit dans les forêts, il préférait l'odeur de la ville, la pollution des voitures, les bruits du quotidien. Ici, tout était sinistre, froid, humide... Mais il devait continuer. Son nouveau "Maître" ne tolèrerai pas un échec. Sa vie se suspendait entre deux fils dont chaque bout était un peu plus rongé chaque jour.

Il pénétra dans la forêt. Les bruissements des feuilles doucement secouées par le vent et les Hoot-Hoot ululant leur joie de vivre firent frémir le conjuré. Il faisait encore plus noir que tout à l'heure. Heureusement, le soleil ne devrait pas tarder à se lever. Il devait faire vite. Il arriva dans un rideau opaque, aucune lumière ne filtrait à travers les épaisses branches et les feuilles abondantes. La grotte se trouvait là. Elle était scellée. Il poussa un juron mais sortit quand même son appareil et photographia plusieurs fois et sous plusieurs angles la porte fermée....

Il avait réussit. Il arriva à l'entrée de la forêt, maintenant il devait attendre ici. Attendre LE signe avant de pouvoir à nouveau respiré en paix. Après quelques minutes un bruit attira son attention. Le vent se fit soudain plus fort, les feuilles des arbres s'agitèrent violemment et les herbes se plièrent jusqu'à touchée le sol. Enfin il l'aperçut. L'hélicoptère passa au-dessus de sa tête et se posa à quelques dizaines de mètre plus loin. L'homme s'avança, prudemment, jusqu'à pouvoir toucher l'hélico. Il s'arrêta et la porte s'ouvrit pour laisser apparaître une face masquée par un capuchon dont seul le menton pouvait de tant en tant être aperçut dans le clair de lune.

_Vous avez la preuve ? , demanda l'homme masqué d'une voix grave.
_Oui, oui ! , s’empressa de répondre l'autre, Les voici.
Il tendit l'appareil photo et dit : "Tout est là". La main du mystérieux personnage se tendit et pris l'appareil. Il le plaça dans sa poche et mit en garde le photographe : " Bien, mais si jamais les preuves ne sont pas valides, nous vous retrouverons et vous... disparaîtrez..." L'autre pouvait aisément imaginer un large sourire glacial sur les lèvres de son complice malgré le large capuchon.

L'hélicoptère s'envola et disparut dans la nuit... L'homme, resté seul, tremblant encore des dernières paroles de son interlocuteur, se retourna et commença à marcher en direction de l'est. Il avait à peine fait trois pas, quand les bruits de la nuit s'arrêtèrent soudain. Des Hoot-Hoot s'envolèrent dans un léger bruissement d'ailes. La lune se cacha derrière les nuages et seul les étoiles éclairèrent de leur faible lueur l'homme transit de froid. Ou de peur ? La pluie. Il pleuvait. Les gouttes s'écrasaient comme des micro bombes sur les herbes de la plaine. Dans toute cette agitation, cinq ombres en plus, ou de trop ? Elles se dressaient, là, en plein milieu du chemin. Sous la pluie. Des éclairs éclairèrent quelques secondes leur visage de marbre. Tendus. Il y avait deux femmes et trois ombres. Celle qui devait être le chef s'avança et d'une voix dure proclama le destin du conjuré, mort de peur : "Ainsi, tu as trahis. Que les mers recouvrent ton corps dans un linceul de souffrances... Arthur réclame ta mort. Et il l'aura."
Dans un cri bestial et presque surhumain la femme s'élança sur l'homme et sauta sur lui...

Un autre cri, celui-ci plein de douleur, retentit dans la nuit. En quelques secondes tout était redevenu calme. Les feuilles des arbres bruissaient légèrement. Les cris des pokémon nocturnes se faisaient à nouveau entendre. L'orage était passé. Le soleil sur le point de se lever. Les herbes sentaient bon, pleine des fines gouttes de la rosée du matin. Au milieu de ce paradis, dernier vestige des action de la nuit, une flaque. Une flaque rouge coagulait à une peau. Une peau d'homme. Un homme allongé, tranquille, un trou noir en plein milieu de la poitrine...

Une femme, debout à côté du cadavre. "Voilà le sort réservé aux traîtres de la Team Aqua. Puisse cet exemple rester pour toujours dans le coeur des lâches..." Elle se retourna et son ombre disparut à l'horizon.

Dans la forêt deux paires d'yeux avaient observé le spectacle. Lentement, le medihyena à ses côtés, un homme sortit de la forêt. Il avait les cheveux rouges. Rouge comme le feu qui brûlait dans ses yeux. Il siffla. Quelques instants plus tard une horde d'hommes et de femmes encapuchonnés sortirent des abords de la forêt. L'homme aux cheveux rouge s'avança jusqu'au corps et le poussa du bout du pied pour le retourner. Une femme qui devait être son second s'approcha de lui et déclara : _Le piège à fonctionner Maître. Les insurgés de la Team Aqua ont capturé l'hélicoptère que avions envoyé comme leurre.
_Dois-je supposer que les fausses photos de notre soit disant repère sont entre leurs sales mains ? , Répondit l'autre d'une voix neutre.
_Oui, Mon seigneur. Votre plan marche comme vous l'aviez prévu.
_Bien. Peut être est-il temps de continuer les recherches dans le sanctuaire ?
_A vos ordres ! , La femme se retourna et partit donner ses ordres aux subordonnées.

Un sourire en coin vint se dessiner sur le visage glacial de Max. Oui. Un jour il aurait sa vengeance.... Bientôt Arthur et son misérable gang seront à ses pieds. Et rien ne pourra plus l'empêcher de réaliser ses plans. Il se détourna du cadavre et partit en direction de son repère. L'homme qui était mort n'était qu'un pion dans un échiquier qui se composait de plusieurs milliers de pièces...


L'univers est un Tout mais ce Tout n'est rien. L'homme est un tout mais il n'est rien...

Chapitre 2 : Bleu comme la Mer

Les fonds marins... Un monde... Non pas un monde mais Univers. Un Univers inexploré. Chaque coquillage étant comme un millier d'étoiles. Le bleu du ciel étant le bleu de la mer... Les milliers de poissons comme un milliers de planètes... Le sable comme le trou noir on l'on s'enfonce... Les grottes sous-marines... Autant de mystère que l'espace. L’homme n'ayant jamais apprivoisé cet élément si vaste. Quelqu'un a-t-il regardé la mer jusqu'au bout de l'horizon ? C'est il déjà demandé ce que serait le monde sans Terre ? La planète bleue... Une sphère recouverte par les mers ? Les continents sous-marins, engloutis par les flots déchaînés ? Oui. Un homme c'était déjà demandé comment serait le monde. Il avait décidé de quitter tout se qu'il avait autrefois entrepris pour arriver à son ultime but : recouvrir le monde par les eaux.

Aujourd'hui, il était là. Assis dans un fauteuil dans un dôme de verre au-dessous de l'océan. Dix ans auparavant il avait trahit la Team Rocket et c'était enfui pour accomplir son idéal. Après six mois de recherche la Team Rocket avait abandonné et c'était petit à petit dissoute après le fiasco de la Tour radio à Doublonville. Les anciens membres c'étaient retrouvé en petit gang et semaient la terreur dans les villes. Alors, il était revenu. Il leur avait dit de se joindre à lui. Certains l'avaient écouté, d'autres étaient partis. Et après plus de trois ans d'efforts il avait enfin fondé une nouvelle armée. Une armée pour la conquête de l'océan. N'ayant peur de rien même dans les plus grandes tempêtes. Il avait donné un nom. Un nom qui symbolisait toute la puissance des idées de son leader. La Team Aqua...

Arthur se leva de son fauteuil quand son subordonné entra dans la salle. L'Admin, salua son chef et posa un rapport sur le bureau. Il salua de nouveau, tourna les talons et sortit sans un mot. Arthur adorait la discipline. Les rangs les plus disciplinés sont les meilleurs. Pouvoir regarder tant d'hommes et de femmes, tous pareil. Alignés dans un ordre parfait. Ayant les mêmes réactions au même moment. Tout cela était du pouvoir. Le pouvoir de réduire à néant les terres émerges et les sales rats de la Team Magma qui lui mettaient des bâtons dans les roues depuis déjà trop longtemps.

Il ouvrit le dossier. Il se composait d'une feuille et de plusieurs photos : les photos représentaient une sorte de grotte bouchée par les rochers dans une forêt ou du moins un endroit entouré d'arbres. Il les tenait. Il savait désormais où se trouvait le QG de la Team Magma ! L'homme qui l'avait trahi était mort. Il avait récupéré les preuves que la Team Magma possédait. En plus de cela il savait désormais où se situait l'emplacement de leur base. Il pourrait bientôt passer à l'opération "Nettoyage d'algues". Il lut le dossier. Des nouvelles. De bonnes nouvelles... Un sourire s'afficha dans la barbe noire du vieux loup de mer. "Oui, se dit-il, j'aurai ma revanche !"

Dans le dôme sous-marin qui était la base secrète de la Team Aqua, dans une salle, perdue au milieu de tant d'autres, brillait une petite lumière. Les quartiers de détentions. Un homme. Vieux, des fils gris dans la chevelure en pétard. Les yeux cernés. Un visage de mort, autrefois tellement raffiné. Il était là. Depuis combien de temps ? Trois ans ? Cinq ans ? Peut être sept ? Cela lui était égal. Il y était depuis trop longtemps déjà. Ses souvenirs comme seul compagnon. Une gloire perdue. Perdue à cause d'un maudit gamin qui avait défait son organisation... Il avait voulu se retirer. Mais se chien d'Arthur l'avait attrapé ! Lui ! Le grand Giovanni. Ancien maître du crime. Maintenant, simple prisonnier dans un bâtiment dont il ignorait tout mis à part les quatre murs où il était enfermé. Son esprit brisé depuis des années confondait le passé et le présent. Tantôt, il se mettait dans une fureur noire et appelait à grands cris ses "serviteurs" de l'ancienne Rocket. Tantôt, il se ne disait mot. Le regard dans le vide. Le vide dans les yeux. Les yeux... le feu qui les avait autrefois animés c'était éteint. Il n'était rien. Plus rien. Emporté dans une funeste spirale dont il avait auparavant été le géniteur. Il n'était plus qu'un fantôme. L'ombre de lui-même...

Arthur entra par la porte de commandement. La salle de contrôle était en parfait état. Le personnel de garde salua. Le supérieur s'avança d'un pas. Arthur les regarda pendant quelques secondes et, sur un geste il leur indiqua de retourner à leur poste. Il s'approcha du supérieur et dit : "Cap sur l' Nord-Est. Latitude 44° et longitude 76°. Vous ! Vous arrêterez près d'Algatia. Ensuite vous entendrez mes ordres. Et je ne veux pas être dérangé avant notre arrivée ! Compris Capitaine ?"
_Oui, Monsieur ! , répondit le gradé.
Arthur se retourna et quitta le pont de commandement. Le capitaine le suivit des yeux puis aboya des ordres pour commencer les manoeuvres de désencrage du sous-marin.

Lentement, l'immense pieuvre mécanique se détacha de la roche où elle était encrée. Quelques coquiperl qui s'y étaient attachés, tombèrent au fond de l'eau. Le courant n'étant pas très fort, le sous-marin se déplaça un peu vers la gauche puis pivota pour tourner le dos à la côte d'Eternara avant de s'élancer vers Agaltia. Les ténèbres des fonds marins eurent bientôt finit d'engloutir l'énorme silhouette se dirigeant vers sa prochaine destination.

Dans une petite cellule, perdue au milieu de tant d'autres, un homme sentit une petite secousse. Il se redressa. Il comprit presque aussitôt que l'engin venait de se déplacer et se frayait un chemin dans l'immensité bleue. Il se rallongea sur sa couchette et enfonça sa tête dans le petit oreiller. Oui, il pourrait peut être enfin s'échapper et par la même occasion se venger...

Rien n'est pire que la solitude. Mais être seul permet de ne pas avoir d'ennemis...

Chapitre 3 : Bataille Fratricide

"Chef ! Tout est en place !" [Un silence] "Bien reçut, Rouge un".
La forêt paraissait normale. Pourtant un étrange silence pesait dans la pénombre. Les capumain avaient arrêté leur jeu et c'étaient réfugiés dans les plus hautes branches des arbres. Le roucoulement joyeux des nirondelle ne donnaient plus un air magique à la forêt. Au contraire, le roucoulement était tendu, perçant, oppressant. On aurait dit que la forêt c'était figé dans une immobilité parfaite. Il n'y avait pas un souffle de vent. Le temps n'existait plus.

Puis, un bruissement. D'abord léger, il s'amplifia. Et puis un silence assourdissant. Il ne c'était rien passé. Puis tout à coup la grotte bouchée fut atteinte par un projectile et la moitié supérieure vola en morceau, s'écrasant par terre et déracinant quelques arbres au passage. Du haut du sommet éclaté de la grotte, une fumée verte s'échappa de l'objet qui venait de la percuter. Le gaz recouvrit la grotte puis les alentours de la forêt. Les pokémon qui respirèrent le gaz s'endormirent instantanément et tombèrent par terre dans un sommeil sans rêve.

Des pas. Une troupe de personnes approchaient de la grotte enfumée. Ils portaient tous un masque. A leur côté des pokémon, eux aussi masqués, leur donnait l'air de monstres venus de l'au-delà... Puis un dresseur masqué dit à son tortank d'utiliser son hydrocanon sur les rochers qui fermaient la grotte. Le jet d'eau hyper puissant s'écrasa contre les rochers. Les pierres frémirent. La grotte geignit. Les attaquants craignirent que la grotte ne s'effondre mais heureusement, elle tint bon.
Soudain dans un vacarme assourdissant, le jet brisa les rochers et balaya les autres au fond de la grotte à une vitesse avoisinant les 100 Km/h.

Plus un bruit. Les assiégeants se mirent en position. Les pokémon prêts à bondir. Plusieurs minutes passèrent. Luno, un caporal de la petite armada envoya son premier rapport à son supérieur. Il était jeune. Les cheveux blonds. Les yeux bleu pâle et sa peau bronzée par le soleil de la mer. Il rapporta : "Capitaine ! Les phases 1 et 2 sont terminées. Tout c'est bien passé. Nous sommes en position. Mais rien ne se passe. Terminé !"
_Bien reçut, Répondit une voix, Maintenez la position nous envoyons un sonde. Terminé.

Un bruit traversa la forêt. Un petit objet traversa le ciel à vive allure, presque indiscernable par l'oeil humain. Le nostenfer passa à quelques centimètres de l'entrée de la grotte. ZAP !! Un coup. Le pokémon s'écrasa par terre, KO. Un grondement sourd qui sortait des entrailles de la terre se fit soudainement entendre. Un essaim de Dardargnan sortirent des profondeurs de la grotte. La nuée se dirigea presque instantanément sur le groupe de soldats. Les dards en avant. Le gaz c'était évaporé et les pokémon ne s'endormirent donc pas. Les dresseurs enlevèrent leur masque et purent respirer normalement.

Luno, eut à peine le temps de crier : "Phase 3 enclenché ! A l'attaque". Il sortit son pokémon : Serpang. Sept dardargnan convergèrent vers le dresseur. "Serpang ! Buée Noire ! Puis pistolet à eau dans le tas !"

Le pokémon cracha un jet de vapeur noir. Il entourait les pokémon attaquant qui hésitèrent un moment, ne sachant plus où aller. Un jet d'eau percuta l'un des pokémon qui alla s'écraser contre un arbre et cassa par la même occasion une branche qui tomba sur lui et l'assomma. Les six piquèrent à l'aveuglette vers l'endroit où le jet était apparu. Quand ils sortirent du nuage de fumée, leurs dards se plantèrent dans le vide. Serpang c'était discrètement rendu de l'autre côté du terrain. Il cracha un jet de poison qui s'abattit dans les ailes de deux des pokémon. Les quatre derniers pivotèrent et lancèrent un dard nué collectif. Le serpang évita de son mieux les tirs grâce à son corps de serpent mais la plupart firent mouches affaiblirent considérablement le pokémon. Loin de dire son dernier mot, Luno envoya ses trois autres pokémon avant de renvoyer serpang dans sa pokéball.

Autour de Luno, les autres membres du commando se battaient contre les dardargnan toujours plus nombreux. Certains pokémon de la Team gisaient inconscient sur l'herbe. Mais de nombreux pokémon abeilles étaient eux aussi hors d'état de nuire. Le Tortank faisait de son mieux pour protéger les dresseurs mais il s'affaiblissait de secondes en secondes. Luno, avec son commlink attaché à son col appela la base : "Nous avons .... problèmes ! Nous .... des renforts.... vite.... les ..... Terminé !"
Un faible écho sembla lui répondre : "Reçut". Mais il été trop occupé pour vraiment s'en préoccuper.

Les dardargnan avaient finit de sortir de la grotte. Ils étaient plus nombreux que les arbres de la forêt. Un carabaffe se défendait vaillamment à grand coup de pistolet à eau quand son dresseur fut percuté par un énorme Ursaring qui venait d'être mis KO. Plus loin deux dresseurs avec comme pokémon médhyena et deux crustabri se battaient à quatre contre un en faveur de l'ennemi. Le premier crustabri envoya une onde boréale dans un brillant éclair de lumière qui se refléta sur les yeux des dardargnan et les aveugla. Leurs yeux à facettes étaient leur faiblesse. Ils ne pouvaient supporter une lumière trop violente. Le deuxième crustabri en profita pour lancer bulle d'eau et cela eut pour effet d'alourdir les insectes. De l'autre côté un jeune dresseur de la Team ne défendait pas aussi bien et un essaim de douze pokémon fonça le dard levé vers son malheureux hypotrempe. Le coup déchira la fine peau du pokémon bleu. Il poussa un cri de douleur quand un pokémon lui lança un dard nué. Il s'écroula inconscient.

Le Tortank se battait toujours, les dresseurs blessés et leur pokémon battirent en retraite dans les profondeurs de la forêt. Les autres se battaient toujours mais la fatigue se faisait ressentir dans les deux camps. Le gros Tortank envoya un fulgurent coup de point à un dardargnan avant d'éviter un autre qui lui fonçait dessus à toute vitesse. Il attrapa un troisième pokémon et le projeta contre où il s'aplatit et resta collé au tronc. Le pokémon reçut un violent dard dans le dos. Sa carapace le protégea du gros du choc mais il était déjà trop affaibli. Il plia un genou, l'oeil entre ouvert, sa volonté contre sa force physique. Il lança un pistolet à eau sur un dernier pokémon qui allait s'attaquer à un dresseur proche. Puis lentement il s'affaissa sur le côté, ferma complètement les yeux et sombra dans un sommeil peuplé de cauchemar.

Luno se battait encore trois de ses quatre pokémon était KO, seul restait son fidèle akwakwac. Le pokémon lança un choc mental mais le dardargnan, trop rapide l'évita. Il utilisa une attaque hâte et en un clin d'oeil, les trois dards levés, il était presque sur le pauvre pokémon eau. Le vent siffla. L'insecte dans sa course trop rapide alla planter ses dards dans le sol et ne put pas se dégager. L'attaque prescience de l'akwakawac était arrivée au bon moment. Luno regarda autour de lui. Il ne restait qu'un seul dardargnan encore en vol. Se sentant en position de faiblesse celui-ci s'envola à toute vitesse. Hélas pour lui, un tarpeau l'attrapa et le goba comme petit déjeuner.

Luno s'agenouilla près de son pokémon. Il était à bout de force. Après l'avoir réconforté, il le renvoya dans sa pokéball. Puis, il se redressa et se dirigea de l'autre côté du champ de bataille où déjà l'équipe Delta se positionnait pour les soins d'urgence des dresseurs et des pokémon. Il laissa là ses quatre pokémon et attendit dans la longue queue pour soigner la joue qu'un pokémon ennemi avait effleuré. Au bout d'une heure d'attente il sortit de la tante de secours et s'installa par terre, sur l'herbe de la clairière au milieu des arbres. Tout le côté gauche de la joue était bandé. Les médecins lui avait dit que c'était plus grave qu'il ne le croyait et il devrait avoir toute sa vie durant une belle balafre partant du coup jusqu'à l'arcade sourcilière gauche.

Quand Arthur appris qu'il était tombé dans un piège, une colère noire s'empara de lui. "QUOI ?», s'égosilla-t-il sur son second. "IL Y AVAIT QUOI ?". Son second déglutit lentement et articula avec peine : _Heu... rien monseigneur mais je...
_JE NE VEUX PAS ENTENDRE VOS EXCUSES ! , hurla l'autre emplit de colère et écumant de rage.
_Mais...
Arthur souffla bruyamment pour se calmer et la réponse du second fut engloutit dans une sorte de râle à peine perceptible. Il s'inclina, tremblant de peur et sortit de la salle aussi précipitamment que possible.

Arthur, seul, s'assit sur sa chaise fasse à son bureau et se prit la tête entre les mains pour réfléchir. Un piège ! Il était tombé dans un piège ! Un vulgaire et malheureux piège ! Quand l'équipe 10.9 était rentré dans la grotte il n'avait rien trouvé ! Rien ! RIEN !!! La colère remonta un peu mais Arthur ne put que balayé violemment tout se qui se trouvait sur son bureau. Les dossiers tombèrent dans une pluie virevoltante de feuilles. Les classeurs s'ouvrirent et vomirent leur contenu. Non ! C'était impossible ! Max avait forcément du laisser un indice quelque part ! Il devait y avoir une solution, un moyen, QUELQUE CHOSE !!! Le visage rouge, reprit d'une violente fureur, Arthur se leva et se tourna vers la baie vitrée de son sous-marin QG. Il voyait le phare de Nenucrique et le Mont brumeux de l'île Mémoria. Le vaisseau était remonté à la surface de l'eau. Dix ans. Il lui avait fallut dix longues années pour en arriver là. Il croyait en avoir enfin finit avec cette guerre de clans quand soudain il s'apercevait qu'il était lamentablement tombé dans un canular. Perdu dans de sombres pensées, Arthur ne remarqua pas que le second était discrètement rentré dans la pièce. L'homme se racla la gorge et Arthur fut soudain ramené à la triste réalité. _Qui y a-t-il ? , demanda-t-il d'un ton neutre.
_Mon seigneur, dit l'officier, nous avons trouvé quelque chose...

Quinze minutes plus tard, Arthur sortit dans son bateau personnel de l'énorme bouche du QG. Son second assis en face de lui, les mains tremblantes et le visage pâle comme la mort. Le bateau partit en direction de la forêt quand une étrange lumière illumina le sommet du Mont Mémoria. _Que-ce que ? , laissa échapper le leader d'un ton aussi perplexe que surpris.
_Peut être s'agit-il d'une cérémonie ? , s'avança le second.
_Une cérémonie ?
_Oui Mon Seigneur, il parait que des vieux fous, "des exorcistes", se livrent à des cérémonies pour chasser les mauvais esprits et peut être que...
_Silence ! , ordonna Arthur, Non je sais de quoi il s'agit. Bientôt nous lancerons notre prochain raid là-bas...
_Il sera fait selon vos désirs mon Seigneur.

Le bateau s'éloignait de l'île et trop occupé à admirer le spectacle, Arthur et son équipage ne virent pas au fond de l'eau sept points jaune se dirigeant droit sur le sous-marin...

Arthur entra dans la grotte. Il faisait sombre mais les lampes torche éclairaient les parois rugueuses de la grotte. "Amenez un Lanturn», ordonna le chef de la Team Aqua. Le pokémon arriva quelques minutes plus tard. Un jouet. Voilà se qu'Arthur en avait fait. Ils vivaient tous pour le servir et lui vivait pour servir ses desseins. Le pokémon émit un petit cri et de la lumière jaillit de sa loupiotte. Les membres éteignirent leur lampes torches et les remirent dans leur poche. Tout au fond de la grotte, à demi dans l'obscurité Arthur vit un poste de télévision. Il s'approcha, posa le doigt sur l'émetteur et appuya. L'écran resta noir une seconde puis une image s'afficha.

L'homme dans le poste de télé avait les cheveux rouges et son visage pâle n'exprimait aucun sentiment. "Max», dit Arthur en le reconnaissant. Une envie brûlante de donner un coup de pied dans l'écran le prit mais préféra s'en abstenir. Max esquissa un vague sourire : _Surprise !
_Viens là que je te..., mais Arthur ne put finir sa phrase. La colère déformait son visage.
_Mon cher ami, reprit Max, je suis ici pour te passer le bonjour de tous les membres de mon groupe et je suis désolé pour les dégâts que ma petite surprise a causés à ton superbe QG sous-marin !
_Que..., Une fois de plus Arthur ne put finir sa phrase car ses paroles furent avalées par une gigantesque déflagration qui secoua la caverne. L'onde de choc arriva quelques secondes après Arthur perdit l'équilibre et Max éclata de rire :
_Ah ! Mon ami, tu n'as pas le pied marin on dirait !
L'écran s'éteignit soudainement. Les parasites remplacèrent le visage de Max. Arthur se releva et se précipita en dehors de la caverne en bousculant son second, son aide de camps et deux ou trois simples sbires.

Il regarda en direction de la mer. Une fumée noire était visible. Elle provenait de... Arthur écarquilla les yeux. Ses jambes ne purent plus le supporter et il tomba à genoux. Une plainte déchirante sortit de sa gorge serrée. Son QG, Sa base, Son sous-marin, SA MAISON ! Tout. Tout était parti en fumée en quelques secondes à peine. Il ne restait rien. Dans les ténèbres de ses pensées, sa vision se troubla et il ne pensa plus à rien. Détruit par se qui venait d'arriver...

Dans l'eau, les débris du sous-marin flottaient. La partie supérieure de l'engin coulait lentement. La fumée s'échappait de partout. Quelques morceaux retombaient encore dans l'eau dans un éclaboussement qui ne représentait rien par rapport à la gigantesque explosion qu’avaient provoqué les missiles en percutant le bas du sous-marin. Au milieu de tout ça. Perdue dans les flots. Une forme. Les cheveux grisonnants. Le visage émacié. Un homme. Oui, Giovanni allait pouvoir se venger...

Quand la victoire parait acquise, n'oubliez pas de regarder derrière vous…

Chapitre 4 : Le Spectre du passé

Il nageait. Durant des heures, il avait nagé. Contre le courant, les vagues, le vent. Accroché à son morceau de métal, battant des pieds pour avancer, l'homme voyait lentement, très lentement, se rapprocher la côte. Le phare de Nenucrique, se dressant au milieu de la falaise, tel un roi des anciens temps. Lui aussi il avait été un roi. Mais aujourd'hui, qu'était-il ? Rien de plus qu'une ombre parmi les ombres. Se battant seul pour sa propre survie. Il avait tout. TOUT ! Pourtant, un jour, un gamin avait débarqué et il avait tout fichu en l'air : son commerce, son argent, sa technologie, SON organisation. Un seul petit morveux lui avait tout enlevé. Vaincu, détruit, il avait tenté d'oublier. Mais, un traître de son ancienne organisation, pire son ami et son conseillé lui-même, l'avait pourchassé. Lors du débâcle de Doublonville à la tour radio, Giovanni était revenu. Mais ce chacal l'avait attendu et l'avait fait prisonnier comme un vulgaire voleur. Il avait attendu longtemps, longtemps, pendant des années dans une petite cellule de cinq mètres carré. Sa volonté détruite. Sa vie balayée par les fantômes de son ancienne existence. Le feu au fond de ses yeux c'était éteint. Il n'avait plus de combustible car il n'était plus rien. Le spectre de lui-même. Le fantôme de son passé. L'homme était "mort".

Il avait alors attendu. Pendant dix longues années pour en arriver là. Seul, perdu au milieu de l'océan. Pour seul habits ceux qu'il portaient depuis dix ans. Accroché à un morceau de métal, comme une poupée de chiffons. Mais il était autre chose. Quelque chose qu'il n'avait jamais été depuis si longtemps. Il était libre. Oui, libre après la torture des quatre murs qui l'avaient emprisonné. Il les avait détruits, disloqués aux quatre coins de l'océan. Arthur paierait, oui il aurait sa vengeance. Car Giovanni, le Grand Giovanni, était revenu de par les morts...

Le courant l'emportait près de la côte. Il était fatigué. Il n'avait pas nagé depuis près de dix ans. Il n'avait pu marcher qu'entre les murs de son ancienne prison. Tant mieux ! Après tout, cela lui ferait faire un peu d'exercices. Le phare lui faisait face. Le petit port qui se trouvait à côté de l'imposant bâtiment semblait tranquille. Les bateaux tanguaient au grès des vagues et du courant. Une vingtaine de chaumières étaient dispersés sur la côte. Une chose surprit beaucoup le vieux Giovanni, personne n'était dehors alors que quelques minutes plus tôt, une gigantesque explosion avait secoué les berges de la plage. Son pied toucha le sol. C'était de la vase. Il avança encore un peu, puis la vase devint du sable. Il lâcha son morceau de métal et continua à avancer vers la rive, l'eau lui arrivant jusqu'au cou. Il arriva enfin sur la plage. Il s'écroula par terre et baisa de ses lèvres le sable fin et tiède. Il s'endormit, la joue contre cette fine dentelle. Pour la première fois en dix ans, il dormit d'un sommeil de plomb.

Quand il se réveilla enfin, il se trouvait dans un lit. Il vit par la fenêtre que le soleil allait bientôt se coucher. Il regarda son chrono : il était presque dix-neuf heures. Il sortit précautionneusement de son lit et s'étira pour enlever les restes de fatigue qui subsistaient en lui. Il se leva. Il entendit du bruit dans ce qui lui sembla être une cuisine. Il s'aperçut alors qu'il était sans nul doute dans la chaumière de l'un de ces pêcheurs des bords de mer ! Il s'avança prudemment, comme un homme qui n'était plus habitué à voir des gens et jeta un rapide coup d'oeil par l'entrebâillement de la porte. Il entre aperçut une femme d'une vingtaine d'année, debout, devant son four et regardant quelque chose gonfler à l'intérieur. Vu l'odeur qui se dégageait, Giovanni déduisit qu'il devait s'agir d'un gâteau au chocolat. Ce parfum tellement délicat. Il n'en avait pas manger depuis près de dix ans...

Il sortit de sa petite chambre, sans un bruit et, se plaça derrière la femme. Il émit un léger bruit de gorge :
_Hum !
La femme se retourna surprise.
_Que ?... Ah ! C'est vous. Vous avez bien dormi ?
_Je dois avouer que pour la première fois depuis des années j'ai vraiment bien dormi.
Giovanni avait la voix rauque. Il n'était plus habitué à parler.
_Je vois. Vous voulez boire quelque chose ? ... Au faites, mon nom est Mélina.
_Moi je m'appelai Giovanni. Je... Oui, j'aimerai bien un verre d'eau s'il vous plait.
Cette conversation mettait Giovanni mal à l'aise. Il ne savait pas pourquoi. La femme, serviable, lui apporta un grand verre d'eau et Giovanni but lentement, à petite gorgée. De l'eau. De la VRAI eau. Il c'était contenté en prison de petit sachet de ration où tout les aliments se trouvaient dans la petite barre, y compris l'eau. Après avoir but, il posa doucement son verre. Il observa longuement la femme qui regardait son four comme si Giovanni n'était plus qu'un fantôme. Un fantôme.... Oui, il était un fantôme. Personne ne croirait qu'il avait été le chef du gang le plus célèbre de monde. Il serait condamné à vivre en errant sur les terres. Cherchant sans cesse un moyen de se venger...

Au cours des jours qui suivirent, Giovanni retrouva quelque force de sa vie passée. Il marchait de nouveau sans effort et pouvait courir sur de courte distance. Il c'était imposé un programme titanesque. Il voulait récupérer les muscles qu'il avait perdus durant sa captivité. Mélina le regardait paisiblement. Elle savait que cet homme avait un passé obscur. Mais quand elle l'avait trouvé, là, étalé sur la plage. Avec des lambeaux d'habits. Les cheveux gris en bataille, le visage tellement maigre que l'on aurait dit un squelette. Elle n'avait pas pu résister. Si elle ne l'avait pas emmené chez elle, elle l'aurait regretté toute sa vie. Pendant que les autres pêcheurs étaient partis voir se qui se passait dans la forêt, Mélina avait traîné le corps jusqu'à sa maison.

Giovanni, les yeux toujours dans le vague, regardait le plafond. Il faisait nuit. Il y avait déjà deux mois qu'il c'était enfui. Mélina dormait. Giovanni se lava. Puis, comme obéissant à une impulsion de son passé, se dirigea vers le tiroir où Mélina cachait ses économies. Il hésita longtemps. Il ne pouvait faire ça à une femme qui l'avait recueillit alors qu'il était dans le besoin. Alors il se détourna, pris sa veste et partit dans la nuit. Oui, Giovanni était mort, dix ans plus tôt il n'aurait pas hésité à voler la jeune femme. Aujourd'hui, l'âme détruite, il avait faibli. Sa volonté avait vacillé et c'était éteinte. Il ne s'appelait plus Giovanni...

L'ombre s'enfonça dans la nuit. Les nuages comme seuls témoins, le vent comme seul ami. Il marcha. Pendant des heures il ne s'arrêta pas. Il arriva devant une forêt. Cette forêt lui disait vaguement quelque chose... Oui ! Il était déjà venu ici, il y avait de cela des années. Ses nombreuses brides de souvenirs se confondaient les unes et les autres. Il pénétra dans la forêt. Le hululement lugubre des hoot-hoot le fit frissonné. A chaque pas une brindille craquée sous ses pieds. Il avait froid. Il continua à marcher. Il se perdit. Il marcha. Le jour se levait, il marchait toujours. Une force invisible, un esprit de son passé, le forçait à avancer. Toujours tout droit. Il marchait. Enfin, à l'orée d'une clairière, il vit. La grotte était encore là comme dans ses souvenirs. Pourtant un détail avait changé : le plafond de la grotte était écroulé. Il s'avança et pénétra à l'intérieur. Bizarre... En levant les yeux Giovanni ne vit pas les étoiles. Puis lentement il se souvint...

Il se dirigea comme un automate vers la gauche. Il compta les roches jusqu'à douze. Il appuya sur la douzième et, dans un grondement sourd, une porte s'ouvrit tout au fond de la grotte. Il se dirigea vers elle. Il ne voyait rien. Mais il savait exactement où il était et ce qu'il devait faire. Ses souvenirs devinrent plus clairs dans sa mémoire. Normalement il devrait trouver quelque chose d'intéressant à l'intérieur de la pièce. Il entra.

La pièce était assez vaste. Il y avait de l'électricité. Giovanni appuya sur l'interrupteur et toute la salle s'éclaira. Le petit générateur d'énergie grésilla : l'appareil n'avait pas servi depuis très longtemps. Une table se tenait au centre de la salle. Autour de la table se trouvait un banc en bois. Il avait retrouvé sa maison. Sa base secrète, il l'avait quitté quand son vieux poste radio avait capté le message de l'un de ses sbires... Et c'est là-bas à Doublonville qu'il c'était fait capturé... Giovanni chassa ces pensées noires de son esprit. Il traversa la pièce, appuya sur un deuxième rocher et une toute petite cavité s'ouvrit sur sa gauche.

Dans la cavité reposait un panier. Dans le panier : six pokéball. "Enfin", se dit-il. Il ramassa les pokéball et les accrocha à sa ceinture. Il c'était senti tout nu sans elles. A l'intérieur six de ses anciens pokémon se reposaient. Le système nutritif qu'il avait installé dans chacune des pokéball avait maintenu les pokémon en vie. Maintenant il ne restait qu'une chose à faire. Le feu c'était rallumé dans ses yeux, une rage de vaincre envahit son corps. Oui, il retrouverait Arthur et il le battrait.
Il cria : "JE TE HAIS ARTHUT ! TU M'ENTENDS ?
A sa grande surprise une voix derrière lui, lui répondit :
_Oh oui, Giovanni ! Je t’entends.
Giovanni se retourna et il le vit...

Le passé est l'avenir de l'homme, l'effacer reviendrait à le tuer...

Chapitre 5 : Le Dernier Combat

Il était là. Se dressant devant lui. La porte de pierre l'encadrait. Il n'y avait pas de doute. Depuis dix ans il n'avait pas changé : toujours sa barbe noire trop longue, ses petit yeux bleus foncés, cet air supérieur, ses traits. Arthur, son pire ennemi se tenait devant lui. Une haine violente s'anima dans l'esprit de Giovanni. Il faillit se jeter sur le marin pour l'étrangler mais il se maîtrisa. Arthur vit le violent changement d'humeur sur le visage de son ennemi, il sourit :
_Et bien mon cher Giovanni ! Voilà dix ans que je ne t'avais pas vu ! Mais où donc étais-tu passé ?
_Tu sais parfaitement où j'étais. Mais disons qu'il y a eu un petit accident, n'est-ce pas ?
Le visage d'Arthur se rembrunit.
Giovanni continua : _Oh ! Bien sur ! J'avais oublié que c'était ton QG ! Quel malheur que tu n'étais pas dedans lorsqu'il a explosé. Peut être serais tu déjà mort ? Hélas, c'est moi qui vais devoir finir le travail on dirait.
_Tu ne perds rien pour attendre Giovanni ! Je te défie dans un combat ! Le gagnant aura le plein pouvoir sur ma Team Aqua !
_Voilà qui est intéressant et stupide de ta part ! Tu sais parfaitement que tu n'arriveras jamais à me battre! , dit Giovanni aussi froidement que possible.
_Je me suis amélioré en dix ans ! Et toi tu n'as pas combattu depuis tout ce temps ! Tu n'as aucune chance !!
_On verra ! Tu es prêt ?
_C'est parti !

Les deux adversaires sortirent de leur ceinture une pokéball chacun.
_On le fait à la loyal ? , demanda Arthur.
_Bien sur que oui !
_Dommage.
Ils lancèrent leur pokéball en même temps. De la première, celle d'Arthur, sortit un Laggron. Dans la seconde une magnifique Nidoqueen émergea. Le pokémon semblait un peu bizarre. Normal après être resté dix ans dans une pokéball...

Arthur ordonna à son Laggron de creuser un trou et d'attendre. Le pokémon obéit aussitôt et disparu sous terre. Giovanni cria à son pokémon : "Utilise ton laser glace sur le sol pour le geler !" Nidoqueen pris une longue respiration et recracha un torrent de glace. Arthur réagit à la seconde près : "Laggron sors et attaque charge". Rapide et agile le pokémon eau/sol sortit du sol pas encore gelé derrière le Nidoqueen et chargea. Le pokémon frappé par derrière perdit l'équilibre et tomba en plat ventre sur le sol glacé. Le nido se redressa tant bien que mal sur un genou mais Arthur avait déjà demandé à son pokémon d'utiliser une nouvelle attaque. Le jet d'eau arrosa le sol et heurta de plein fouet la face de nidoqueen. Giovanni eut soudain une idée : "Nidoqueen ! Laser Glace sur le pistolet à eau de Laggron !" Le pokémon glace essaya de résister quelques secondes à Laggron avant de lancer son attaque. L'eau se transforma en glace jusqu'à la bouche grande ouverte du laggron. Celui-ci se retrouva la langue collée à son propre pistolet à eau transformé en glace. "Nidoqueen ! Dynamo poing !" Le poing du pokémon émit une légère lueur avant de s'abattre sur la tête du Laggron impuissant. Sous le choc la glace se brisa et le pokémon s'étala de tout son long, une partie de la langue encore collée à un morceau de glace.

_Je crois que tu ferais mieux d'abandonner ! , déclara calmement Giovanni.
_Là tu rêves ! Pauvre fou !
Arthur lança une nouvelle pokéball et pendant quelques secondes elle resta suspendu au-dessus du sol. Giovanni se demanda se qu'il allait bien pouvoir en sortir. Il eut bientôt la réponse : un Kadabra. Le pokémon psy resta suspendu en l'air. Giovanni connaissait parfaitement le pouvoir destructeur des pokémon de ce type. Il se prépara : "Nidoqueen, Boul'armure !!!" Le pokémon devint plus dur que de la pierre. Le Kadabra, lui, resta à sa place, ne bougeant pas d'un poil. Plusieurs minutes s'écoulèrent. Giovanni à bout de patience hurla à son pokémon : "Oublie la protection et utilise ton Ultima Poing !" Le nido leva son poing et couru vers son ennemi. Le Kadabra ne broncha pas. Le poing s'abattit. Et continua sa course dans le vide : le kadabra avait disparu ! "Kadabra Choc Mental.", lança son dresseur. Le pokémon réapparut derrière le nidoqueen. Sa peau brilla quelques instants et une onde de choc parcouru la grotte. Le nidoqueen secoué de tout les côté et son esprit endommagé par l'attaque perdit l'équilibre et tomba contre la paroi de la salle. Comble du malheur le plafond céda et alla s'écraser sur la face du pauvre pokémon, KO.

_Tu n'es plus aussi confiant n'est-ce pas mon cher ? , demanda Arthur sur le ton de la conversation.
_Crève ignoble vermine ! Je t'aurai ! Je n'ai pas dit mon dernier mot.
_Mais bien sur ! Un vieux clou rouillé comme toi n'a aucune chance contre l'expert que je suis devenu.
_Tu es devenu bien présomptueux non ? , ironisa le vieil homme.
_Peut être... Mais continuons le combat. Je m'ennuie.
_ >( Tu ne vas pas t'ennuyer longtemps ! C'est moi qui te le dis ! Cornèbre GO !
Le Kadabra n'avait aucune chance face au pouvoir anti-psychique du cornèbre. Arthur préféra le renvoyé dans sa pokéball et à la place il envoya son premier pokémon : son superbe Grahyena.
_Tu as vu ? Il a évolué ! , dit Arthur avec un sourire sans joie.
_Bravo ! Faire évolué un pokémon en dix ans ! C'est très bien !
_Je vais te... Mmmf ! Grahyena attaque morsure !
Le pokémon loup essaya de sauter sur l'autre pokémon pour le mordre mais le cornèbre fut plus rapide et il s'envola. "Cornèbre montre ton attaque pique à ces débutants !" Le bec en avant cornèbre fonça sur le grahyena. Mais aussi vif que son adversaire le loup esquiva avec aisance le coup en sautant en arrière. Le match s'annonçait plus serrer que Giovanni l'avait prévu. Le petit Arthur avait fait des progrès en dressage. "Cornèbre utilise ton reflet." Le grahyena se trouvai maintenant à plusieurs dizaines de cornèbre. "Tu crois que ton misérable pokémon oiseau va m'arrêter ? Grahyena ténèbres !!!" Les yeux du pokémon devinrent bleus. Puis, petit à petit, la salle se trouva plonger dans le noir. Giovanni devait faire vite. "Cornèbre ! Vite utilise vive-attaque." Une seconde plus tard le pokémon vol était contre le grahyena et lui plantait son bec dans le dos. Le pokémon loup hurla de douleur. Les ténèbres perdirent de leurs effets et la salle fut à nouveau sous la lumière des ampoules. Un peu plus et cornèbre aurait été fichu, mais il ne fallait pas perdre de temps ! "Cornèbre achève-le avec une nouvelle attaque pique ! Le cornèbre s'éleva dans les airs et partit en piqué droit vers le pokémon adverse. Malheureusement, le Grahyena fit un bon de côté et au moment ou le cornèbre allait se redresser pour éviter de se planter au sol, le loup l'attrapa en plein vol et le mordit de toutes ses forces. Le cornèbre hurla. C'était finit.

_Alors ? Je savais bien sue tu t'étais ramolli ! Tu ne vaux pas mieux qu'un novice.
_Parle pour toi... Je n'ai pas utilisé vingt de mes sbires pour te capturer ! , lança Giovanni la colère le reprenant à nouveau.
_Oh ! Très bien ! Pense comme tu veux mais maintenant c'est moi le maître !
_Oui, c'est pour ça que ton sous-marin a explosé ?
_ >( Montre moi se qui te reste dans le ventre, mon vieux !
_Avec plaisir !
Giovanni s'empara d'une nouvelle pokéball et la lança : "GOOO !!!"
Le pokémon suivant était un excellangue. Le pokémon rose sortit sa longue langue et bailla longuement. "On dirait que tu fatigues même tes pokémon", lança Arthur. Le combat pouvait reprendre. "Excellangue, déroule ta langue et montre lui ton attaque léchouille !" Le pokémon obéit mais grahyena beaucoup plus vif et rapide évita aisément le projectile. "Grahyena ! Contre-attaque ! Mord-lui la langue !" Le grahyena bondit les griffes et les crocs en avant. Mais l'excellangue enroula sa langue et à une vitesse de 100 Km/seconde il la déplia pour percuter la tête de son adversaire. Le pokémon tomba à terre dans un gémissement. "Excellangue achève-le avec ton attaque charge." Le pokémon loup arriva avec peine à se redresser mais son adversaire fonçait déjà sur lui et le percutait avec une extrême violence. Grayhena roula sur lui-même et resta couché sur le flanc, haletant de rage.

Deux partout. Ils leur restaient chacun quatre pokémon. Le match allait vraiment être serré. Encore plus que Giovanni ne l'avait prévu. Tout d'un coup, le vieil homme se sentit vieux de cent ans. Donné des ordres à des pokémon était épuisant pour lui. En plus de ça une tension presque palpable emplissait la petite salle enfouit dans la grotte...
_Bon. Très bien, kadabra à toi de jouer !
_On est reparti mon jeune apprenti !
Oui, Arthur le traître avait été l'apprenti de Giovanni. Mais tout cela était du passé. Il devait se concentrer sur le présent. Son futur était en jeu.
_Exellangue, montre lui ton attaque léchouille !
Le pokémon déplia à nouveau sa langue à travers toute la pièce pour atteindre le kadabra. "Kadabra riposte et prépare toi à prescience juste après !" Une étrange aura entoura le pokémon psy. La langue toucha le torse mais se retourna juste après l'avoir frôlé. Excellangue ne put évidemment pas éviter sa propre langue et elle l'envoya, les quatre fers en l'air, à l'autre bout de la salle. Déjà le kadabra avait finit d'invoquer prescience et avait utilisé reflet. "Excellangue ! Non ! Il faut que tu tourne sur toi même en utilisant ta langue pour toucher le kadabra !" Aussitôt dit aussitôt fait, le pokémon tournoya de plus en plus vite et quand il eut atteint une vitesse de rotation suffisante il déploya sa langue autour de lui. Plusieurs kadabra s'effacèrent avant de trouver le bon. La langue percuta la tête et le pokémon tomba à terre. "Achève-le ! Attaque Torgnole !", cria son dresseur. Il sauta sur le pokémon à terre et à grand coup de langue le gifla à la voler. A ce rythme le kadabra ne résisterai pas longtemps ! Mais que faisait l'attaque prescience ? La dernière gifle déclancha un craquement sinistre dans le corps du Kadabra. L'attaque prescience ne viendrait plus. Kadabra n'aurait pas la force de la canaliser. "Excellangue, c'est bon tu peux le lâcher !" Finalement, se dit Giovanni, le combat n'était pas si dur que ça. Il avait à nouveau reprit du poil de la bête.

_Alors ? Je croyais que tu t'étais amélioré durant ses dix dernières années ?
_Tu ne perds rien pour attendre !
_Je te propose une pause pour te redonner un peu de force ! , proposa Giovanni.
_Tu rigoles ? , demanda Arthur, incrédule devant le revirement de la conversation.
_Pas du tout.
_Dis plutôt que c'est toi qui a besoin d'une pause, vieillard !
_Bon, on la fait ou non cette petite pause ?
_D'accord je t'accorde cinq minutes.
_Parfait. Si nous allions continuer le combat dehors ?
_A quoi tu joues exactement ? Tu crois que je vais te faire confiance ? J'aurais à peine tourné le dos que tu te serais déjà enfuie.
La tactique de Giovanni n'avait pas marché. Comment utiliser Steelyx dans un espace aussi réduit que la salle ?
_Je ne m'enfuirai pas.
_Bien. Alors allons-y.

Les deux hommes sortirent de la pièce. Arthur jetant un regard mauvais à son adversaire et Giovanni essayant de récupérer un maximum de force et de courage. Non, il ne tiendrait plus très longtemps...

Les vieux ennemis surgissent toujours au moment où on s'y attend le moins...

Chapitre 6 : De l’autre côté du Voile…

Les deux adversaires sortirent de la caverne. Le plus vieux en premier et le plus jeune juste derrière. Le jour venait de se lever. Giovanni se rendit soudain compte qu'il était resté plus de quatre heures enfermé dans la grotte avec son pire ennemi. Le temps passait tellement vite... Le vieil homme regarda autour de lui. Plusieurs tentes étaient dressées près de la forêt. Comment n'avait-il pas remarqué plutôt le campement ? Sa vision devait avoir baissé encore plus qu'il ne l'imaginait ! Il se sentit soudain vieux, très vieux, comme si un millier d'années venait de tomber sur ses épaules. Il avait repris un peu de muscle mais la vieillesse se faisait ressentir de plus en plus chaque jours.

Un homme qui faisait partit du campement de la Team aperçut son chef et l'étrange individu qui l'accompagnait. L'homme, qui avait une balafre sur la joue, appela ses confrères. Il n'avait nul doute sur l'identité du deuxième personnage qui se tenait près de son chef : c'était le prisonnier n°1475.74 du domaine de haute surveillance. Les sbires arrivèrent, puis ils s'avancèrent vers les deux hommes, debout au milieu de la clairière.

Giovanni vit le groupe d'homme et de femme arriver vers eux. Il ne broncha pas mais ne put réprimer un long frissonnement le long de sa colonne vertébrale : certains de ces hommes avaient été autrefois SES employés ! Le groupe forma un cercle autour de lui et d'Arthur. Ils étaient au moins cinquante. Arthur prit la parole : "Voyez cet homme devant moi ! Un jour, il a été votre patron. Il est parti mais aujourd'hui il est revenu pour reprendre se qu'il avait laissé de son organisation. Il m'a défié en duel. Celui qui gagnera le combat prendra le commandement de la Team Aqua !"

Un murmure parcourut l'assistance. Plusieurs des hommes de main de Giovanni ne l'avaient jamais aimé. Il déglutit péniblement et se prépara au combat qui allait suivre.
_Tu es prêt ? , lança Arthur.
_Quand tu veux !
_Alors, allons-y !! Lanturn, GO!!
_A toi, Steelyx!
Les deux pokémon sortirent de leur pokéball et le cercle de la Team Aqua s'écarta un peu pour laisser le champ libre aux deux dresseurs.

"Steelyx, creuse un trou et vite !" Le pokémon roche enfonça sa tête et commença à enfuir son corps sous terre. "Lanturn ! Ne le laisse pas faire ! Utilise ton Bulle d'eau sur lui !" Le pokémon eau cracha un jet de bulles qui ressemblaient à du savon mais qui explosaient au moindre contact avec un solide. Les bulles se dirigèrent lentement vers le pokémon de Giovanni. Steelyx, à moitié enterré reçut la première bulle et cria et sortant la tête du trou qu'il avait commencé à creuser. Les autres bulles explosèrent au contact de son corps de pierre. Giovanni devait vite réagir avant qu'il ne soit trop tard. "Steelyx ! Continue de creuser avant que d'autres bulles ne t'atteignent !" Le pokémon obéit immédiatement à l'ordre de son maître. Il s'enfonça davantage dans le sol et disparut au bout de quelques secondes. "Lanturn, nous le tenons ! Utilise ton attaque tourniquet aussi longtemps que possible !" Un jet d'eau sortit du haut du dos du pokémon, arrosant le sol tout autour de lui. Le liquide rentra dans la terre. Giovanni fut frappé d'horreur : l'eau qu'absorbait le sol allait toucher steelyx et l'affaiblir encore plus qu'il ne l'était déjà. Le vieil homme appela son pokémon : "Steelyx sors de terre et envoie ce lanturn sur orbite." Le sol trembla et dans un jaillissement de roches, de racines arrachés et de terre boueuse le pokémon émergea juste au-dessus de son ennemi et le lança sur un coup de tête de l'autre côté du cercle que formaient les membres du clan Aqua. Le pokemon eau/électrique s'écrasa sur le sol, couché sur le côté. "Steelyx achève-le tout de suite en l'écrasant !!" Le grand pokémon sauta et aplatit le pauvre pokémon poisson. Steelyx, qui était sadique força de tout son poids et quand il se redressa au dessus du pokémon d'Arthur il voulut piquer de sa queue son ennemi à terre, mais sur un regard noir de Giovanni il s'arrêta. Le lanturn ne serait plus un problème. Giovanni rentra steelyx dans sa pokéball : le sol était encore humide, pas la peine de prendre de risque inutile.

_Alors ? , Lança Giovanni, Tu penses toujours pouvoir battre celui qui a toute vie été ton maître ?
La voix de Giovanni était dure mais elle trahissait de la fatigue. Le corps entier de l'ancien champion tremblait. Son front baigné de sueur.
_Nous n'avons pas fini ce match vieillard ! Il me reste encore une petite surprise pour toi... et je pense que se sera ta dernière ! Vas-y GOOOO !!!
_Excellangue à toi de jouer !
Les deux pokémon sortirent en même temps, les pokémon se regardèrent droit dans les yeux. Puis le pokémon d'Arthur émit une lueur. "Oui, vas-y utilise puissance caché !», Lui ordonna son dresseur. Le temps sembla ralentir. L'ai devint glacé, les gestes lents Giovanni essaya d'appeler son pokémon, mais de sa bouche aucun son ne sortit. Les membres de la Team Aqua ne bougeaient plus, comme pétrifié sur place. Petit à petit les ténèbres envahirent le champ de vision du vieil homme. Tout devint noir... Encore une fois et pour la dernière...

Il flottait, Giovanni était dans les profondeurs de la noirceur de l'Homme. Etait-ce donc ça la mort ? Il fut déçu, il avait toujours espéré que se conscience se fermerait le jour de sa mort, au lieu de ça il devrait flotter pour l'éternité dans un océan de noirceur de la nature humaine. Soudain, le pokémon d'Arthur apparut. Que faisait-il ici celui-là ? Le pokémon se démultiplia et forma des mots devant les yeux du champion. "Bienvenu à toi, nous sommes les zarbi, gardiens des gardiens." Un flash traversa la tête de Giovanni : il se voyait jeune, une lettre était apparut, il devait se rendre au Mont Mémoria. Il ne l'avait pas fait. Soudain il se trouva propulsé à une autre époque, son fils pleurait. Lui, Giovanni partait en quête pour devenir maître pokémon. Les images se modifièrent à nouveau, il était devant le conseil des quatre. Il avait échoué, il n'avait put les vaincre. Il c'était retiré et était resté à Jadielle. Les images s'estompèrent puis tout disparu.

Les lettres revinrent et formèrent d'autres mots : "Voici là où tu as failli à ta mission, mais le puissant te pardonnera si tu lui offre ton énergie vitale pour sa résurrection." Giovanni était devant une foule de personnes. C'était SA Team Rocket ! Un gamin s'approcha il devait avoir dix ans. Oui, c'était bien celui qui l'avait vaincu douze ans plus tôt. Mais ses yeux... les yeux du gamin étaient les mêmes que les siens. Il comprit. Il était devenu mauvais, le choc de ne pas avoir vaincu le conseil avait noirci son coeur. Il avait faillit à la mission que les pokémon lettres lui avait confié. En devenant mauvais il renonçait à jamais d'aller sur l'autel sacré et pur du Mont Mémoria.

"La régénérescence va bientôt commencer. Acceptes-tu de te libérer des chairs de ton corps ou préfères-tu errer sur l'océan des âges à tout jamais ?" Il n'avait pas le choix. Maintenant, il savait se que son fils était devenu : ce que lui-même n'avait jamais été et avait toujours rêver d'être. Dans un souffle il murmura : "J'accepte." Une seconde plus tard, Giovanni ancien champion de l'arène de Jadielle et ancien chef de la Team Rocket, n'était plus. La lumière s'ouvrit à lui. Il était devenu l'énergie et l'âme, il était un avec lui mais ils étaient deux car le un est un tout.

L'obscurité se dissipa. Arthur put enfin voir le corps de son ennemi. Allongé par terre il semblait dormir mais il ne respirait plus... Il se tourna vers ses subordonnées et déclara d'une voix forte et assurée : "Ainsi j'ai vaincu votre ancien chef. Je suis désormais le votre ! Enterrez-moi ce cadavre et partons. Nous avons un ennemi à combattre et un océan à conquérir !!"

Sur une bruyante exclamation le clan Aqua se mit au travail. Ils auraient leur revanche sur Max...

La lumière peut devenir ténèbres, il suffit de ne jamais quitter le chemin des yeux pour l'éviter...

Chapitre 7 : Les Avaleurs d'Ombre

Le matin se levait sur le petit village de Vergazon au pied de la montagne. Doduo chanta et petit à petit l'activité repris au village. Tout semblait normal, pourtant en haut de la montagne deux paires d'yeux observaient avec attention les allées et venues des villageois. Les deux hommes portaient un capuchon rouge qui dissimulait à demi leur visage. Chacun possédait une ceinture où se trouvait une rangée de six pokéball. Le premier, qui semblait être le chef prit son micro et lança la phase un : "Norwal à équipe un et deux, tout est en place vous pouvez commencez l'opération." Un bref "bien reçut" lui signala que son message avait bien été transmis. Rien ne se passa puis, tout à coup la montagne trembla. D'abord une petite secousse puis de plus en plus violemment.

En bas, les villageois jetèrent un regard inquiet au tunnel Merazon qui les reliait à Mérouville. Brusquement des rochers tombèrent du haut de la montagne et bouchèrent l'entrée du sanctuaire. Quelques blocs de pierre s'écrasèrent sur le toit du centre pokémon. Affolés les tous les villageois se dirigèrent vers la route 117 qui menait à Lavandia. Un autre rocher écrasa une maison en construction et se fut la panique générale. Tous les villageois se dirigèrent en hurlant vers Lavandia, les retardataires coururent deux fois plus vite pour rattraper le peloton de tête. Il y avait dix mille ans que la montagne n'avait pas tremblé...

La peau pâle, les yeux d'un feu froid, l'homme était à l'intérieur. Sa machine creusait la roche. Il n'avait que faire des pokémon qui y vivait. Bientôt la terre serait agrandit et les pokémon sol pourrait vivre plus facilement. Il y a toujours des sacrifices à faire dans une guerre. Que-ce qu'une poignée de pokémon contre l'agrandissement des terres ? Cela était nécessaire "point", il n'y avait pas de question à se poser, juste obéir. Max contemplait ses machines foreuses, bientôt il découvrirait peut être un moyen d'arriver à ses fins, mais il devait d'abord trouvé se qu'il était venu cherché.

Les pierres et les gravats se creusaient comme du beurre. L'architecte qui les avait construites serait récompensé. Le plafond tremblait. L'homme préféra s'écarter un peu au cas où. Il était stupide de mourir alors qu'il était si près du but. Dans un vacarme assourdissant un mur de pierres tomba et il put contempler un nouveau tunnel, enfui depuis des millénaires au fin fond de la montagne. Les machines s'arrêtèrent une à une. Il était inutile de continuer à forer pour rien.

Une escouade de quinze hommes, armés de lampes torche s'avancèrent dans le trou béant. Max les y suivit après avoir jeté un bref coup d'oeil à sa garde du corps. Elle se retourna sur un signe de tête de son chef et partit vers le groupe de mineurs qui attendaient les prochains ordres. Elle était dans l'organisation depuis dix ans déjà. Max l'avait recueillit alors qu'elle n'avait que dix ans. Aujourd'hui, du haut de ses vingt ans, elle ne vivait que pour servir son maître. Elle était son ombre exécutive. Max lui faisait entièrement confiance, chose très rare chez cet homme de pouvoir. Elle était amnésique quand Max l'avait emmené avec lui, de petite fille des rues, elle était devenu son bras droit. Toutes les missions qui lui étaient confiées, étaient exécutées avec précision et une froide détermination. Rendre son maître heureux lui conférait à elle même une joie qu'elle ne pouvait expliquer.

Elle s'approcha du groupe d'hommes qui se composait des conducteurs de foreuses et des autres membres de l'expédition. Elle s'adressa à eux d'une voix glacée et calme : "La phase deux est terminée. Le groupe deux et trois vont former une barrière déguiser en policier pour empêcher les curieux d'approcher de trop près. Le groupe quatre, suivez-moi. Un groupuscule de la Team Aqua a été repéré au Nord, nous allons les affronter." Un hochement de tête de chaque leader des groupes deux, trois et quatre lui confirmèrent qu'elle c'était clairement fait comprendre. Tant mieux, en général un acte de désobéissance était sanctionné de... mort...

Les groupes se séparèrent chacun de leur côté. L'entrée de la grotte avait été débouchée par le groupe cinq et les "pseudos policiers" enfilèrent leur costume avant d'emmener le matériel avec eux. Le groupe quatre sortirent du côté de Mérouville. Ils n'avaient eut besoin de faire fuir les habitants de cette ville car elle était un trop éloigné pour ressentir les secousses des machines à creuser.

La jeune femme et son groupe c'était posté sur un contrefort de la montagne. Elle utilisa ses jumelles mais ne put apercevoir le groupe qu'Arthur avait envoyé contre eux. Alors, elle dut se risquer à envoyer un nostenfer. Le pokémon plana longuement en cercle de plus en plus large. Au bout de dix minutes le pokémon les aperçut enfin. Il alla immédiatement rejoindre sa maîtresse, il se posa sur un roc devant elle.
_Combien sont-ils ? , demanda-t-elle.
_Nos ! Nos nosten nos nos no no nosten nostenfer ! , hulula le pokémon.
_Si peu ? C'est parfait ! Nous sommes dix-sept contre sept. , Elle se retourna vers les autres membres de son groupe, Vous avez compris les gars ? Préparez vos pokémon et que la fête commence !

Le petit groupe de sept personnes se dirigeait rapidement vers le pied de la montagne. Deux en avant et deux en arrière. Les trois autres portaient une étrange caisse. Ils arrivèrent enfin près de la montagne. D'après les rapports un groupe de la Team Aqua avait été vu dans les environs. Le commando de sept personnes avait été chargé de surveiller discrètement les activités de la Team ennemi. Les trois du milieu posèrent la caisse sur le sol. Un léger battement d'ailes les firent se retourner, ils ne virent rien, probablement un pokémon sauvage...

"Attention les gars on y va à trois. Un... Deux... Et trois !" L'embuscade était parfaitement tendue. Les dix-sept membres de la Team Magma sortirent en même temps de derrière les rochers encerclant les nouveaux venus. Ceux-ci se redressèrent surpris, un instant de panique lisible sur leur visage. Luno et ses compatriotes étaient piégés ! En si petit nombre ils seraient vite submergés par leurs ennemis. Néanmoins le coffre qu'ils transportaient depuis leur nouvau quartier général ne devait en aucun cas tomber aux mains de la Team Magma.
Le combat s'engagea, une goutte de sueur glissa lentement sur le visage de Luno. Sa joue gauche lui faisait encore un peu mal mais il devrait s'y habituer. Il choisit ses adversaires : une femme grande et au regard de feu, qui semblait être le chef de l'escouade, accompagnée par deux autres membres de son clan. A trois contre un le combat semblait déjà mal partit.

Luno lança ses cinq pokémon à l'attaque. Tortank, serpang, akwakwac, grahyena et Mr. Mime sortirent de leur pokéball respective. La femme lança deux de ses pokémon et ses acolytes firent de même. Nostenfer et Volcaropod pour la femme, ursaring, dolphan, medhyena et abra pour les deux autres."Tortank, serpang, Akwakwac pistolet à eau sur le volacropod. Mr. Mime lance une attaque miroir pour emprisonner dolphan !" Les quatre pokémon s'exécutèrent mais les six pokémon adversaires étaient déjà prêt car trois personnes leur donner des ordre au lieu d'une. Dolphan se roula en boule et se dirigea droit sur Mr. Mime. Il le percuta de plein fouet avant que le pokémon ait put se défendre en fabriquant un miroir. Puis dolphan sauta en l'air et écrasa le pokémon de tout son poids en retombant lourdement sur lui. Les trois pokémon eau de Luno utilisèrent un super pistolet à eau combiné mais le Nostenfer envoyait déjà des ondes psychiques qui perturbèrent tortank et serpang qui ne purent toucher le pokémon feu ennemi. Madhyena avait utilisé une attaque hâte et avait sauté violemment sur akwakwac. En quelques secondes trois des cinq pokémon de Luno furent mis au tapis. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Urasaring se jeta que tortank et ils luttèrent dans un bras de fer violent, mêlant force physique et volonté de vaincre. "Tortank utilise hydrocanon pour propulser urasring ! Toi, Grahyena utilise ténèbres sur abra !!!"

L'ombre de Max admira le courage du jeune dresseur qu'elle affrontait. Il ne tiendrait pas longtemps mais c'était un entraînement assez instructif sur la stratégie de Team Aqua. Elle ordonna à ses pokémon d'attaquer ceux de son adversaire et trois d'entre eux furent rapidement mit KO. Max serait fier d'elle. Un travail rapide, propre comme il les aimait. L'ursaring de l'un de ses équipiers engagea un duel avec le tortank. Elle préféra se concentré sur le grahyena, elle aurait tout on temps pour s'occuper du pokémon eau plus tard. "Nostenfer, cria-t-elle, utilise ultrason sur grahyena et volcaropod : lance-flamme !" Le pokémon vol attaqua avec son redoutable ultrason, le grahyena s'arrêta en plein élan, les ténèbres qui avaient commencer à envahir le terrain se dissipèrent et furent remplacer par la lumière rougeoyante de l'attaque de volcaropod. Piégé grahyena s'écroula cuit à point.

Sur cinq pokémon il ne lui en restait plus qu'un ! Tortank projeta son jet d'eau dévastateur en pleine face de l'ours accroché à lui dans un combat au corps à corps. Le choc propulsa le gros ours contre les rochers et de petites roches vinrent s'écraser sur sa tête. Le pokémon ours tomba dans les pommes. Tortank se retourna et d'instinct frappa le plus fort possible avec son énorme poing : en effet le abra adversaire se situaient juste derrière lui. Avec une violence à vous coupez le souffle le pokémon se planta dans un rocher, l'extrémité de la queue dépassant à peine du trou qu'il avait fait dans la roche. L'attaque avait duré une seconde mais cette seconde suffit au dolphan pour percuter tortank et le déséquilibré. Le pokémon tortue tomba lourdement sur le dos.

Elle le tenait ! Le dernier pokémon de l'adversaire sur le dos, elle pouvait aisément emporter la victoire. Mais le destin allait jouer contre elle. Au moment où elle donnait l'ordre à nostenfer d'attaquer, une violente bourrasque de sable et de vent s'abattit sur elle et sur tout le terrain. Aveuglée elle ne discerna plus rien autour d'elle. Puis, aussi soudainement qu'elle avait commencé, la tempête se calma. La jeune femme faillit s'étrangler de rage et de stupeur. Le dresseur qu'elle avait affronté et tous ses compagnons avaient disparus ! Un frisson parcouru son dos. Elle se retourna lentement et découvrit une horde de silhouettes. La Team Aqua l'avait piégée !

Ecumante de rage elle se rendit sans faire d'histoire. A cent contre dix-sept même un maître ne pourrait seulement espéré gagner. La tête basse on la conduisit à Mérouville. Là-bas, une femme haute, aux boucles brunes qui lui tombaient sur les épaules les attendait. Le même air froid dans un visage glacial. Elle avait déjà tué. Elle lança à la prisonnière :
_ Tiens donc ! Mais qui voilà ? Ne serait-ce pas l'âme damnée de Max ? Son serviteur le plus fidèle ?
_Elle-même. , lui répondit le jeune homme qui l'avait affronté.
_Bien. Tu ne te souviens pas de moi ? Allons je vais devoir te rafraîchir la mémoire ?
Un détail frappa la prisonnière. L'oeil ! Le oeil droit de son bourreau était un faux ! Elle se replongea dans les souvenirs lointains. Les portes que Max avait fermées se rouvrirent les unes après les autres dans son esprit chamboulé. L'Avaleur d'Ombre... Une femme brandissant un couteau... Son père et sa mère la défendant... Une ligne rouge coulant entre son front... Un visage déformé de fureur... La faucheuse d'âme... l'Avaleur d'Ombre avait frappé...

Elle sentit ses genoux défaillirent. Un mince filet de sang coulait au milieu de sa poitrine. Elle n'avait même pas senti le coup. Ses membres s'engourdirent. Son assassin essuyait le couteau souillé par son propre sang. Sa vue se brouilla. Avant de sombrer définitivement dans les ténèbres elle entendit sa tortionnaire lui murmurer à l'oreille : "Il y a longtemps Arthur m'avait confié un travail, aujourd'hui je l'ai fini..."

L'Avaleuse d'Ombre se redressa. Elle avait un autre travail à accomplir. La caisse devait être installé sur le sommet de la montagne du tunnel-sanctuaire. Max aurait une belle surprise...

Au plus profond des entrailles du monde, un homme à la peau pâle, les cheveux rouges et les yeux brillants d'un feu glacial observait avec avidité se qu'il était venu chercher...

La mort surgit au moment où on ne l'attend pas...

FIN DE LA DEUXIEME PARTIE