[Général] Illusion World

Illusion World

Chapitre 1 : Ouverture peu inspirée

Je suis le Rien qui parle. Personne ne me voit, personne ne fait attention à moi, alors, pour m’occuper, je raconte de manière sublime et poétique (surtout expérimentale pour tout dire) ce que j’observe ou ce que j’imagine.
Voici mon histoire la plus incroyable, celle d’Illusion World, celle de gamins comme les autres qui établissent la paix dans des mondes extraterrestres.
Vous apprendrez que l’Univers n’a pas de frontières. Vous apprendrez que cinq personnes et un peu de chance, ça suffit pour sauver une planète. Vous apprendrez qu’il faut se méfier des barbus, surtout s’ils ont un chapeau haut-de-forme et des lunettes. Vous apprendrez enfin que c’est vraiment con, un pigeon sans ailes auquel on jette du pain dans un précipice et qui va le chercher.
Prêt pour le grand voyage dans un océan de bêtises et d’incohérences ? Alors allons-y !

L’espace infini. Une musique classique en fond. L’apparition d’un vaisseau spatial vient perturber cette ambiance grandiose et mystérieuse. Il ressemble à un titanesque ballon de rugby. Son nom, classieux et impressionnant : « Le voyageur Illusionnaire ». De l’intérieur, c’est gris, sale, désordonné, rempli de fils électriques pour faire trébucher le premier distrait venu, et de rats pour effrayer la première fill… euh le premier peureux venu. Dans la salle de bord, trois drôles de personnages. Le singe à la longue barbe blanche, qui manipule manettes et boutons, est le pilote. Il parle un langage incompréhensible, d’où la présence d’un interprète, une pieuvre humanoïde, à sa gauche. A droite du primate, le propriétaire du vaisseau. Il s’appelle Illusion Boss (IB pour les intimes ou les paresseux). Un Crâned’œuf, race d’Illusionnaire très caractéristique : il est donc chauve, de visage ovale, avec des lunettes rondes et une moustache brune qui couvre sa bouche. Il porte un costume noir et une cravate à rayures zébrées du plus mauvais goût. Le pilote annonce de sa langue pittoresque :
- Houba houba, donki konga !
- Il dit que nous serons sur Terre dans un peu moins de trois heures, s’empresse de traduire l’interprète.
- Enfin.
IB sait que quatre enfants Terriens risquent de refuser de quitter leur vie pour l’aventure. Il a donc décidé de les kidnapper. Fier de ses plans, il aimerait en parler. Mais vu ses interlocuteurs, il garde le silence.

Le vaisseau continue sa course et s’éloigne de vos yeux ébahis qui en demandent encore, et ne comprennent déjà absolument rien. Rassurez-vous, ça ne va pas s’arranger.

Chapitre 2 : Kidnapping diabolique

Nous sommes maintenant sur Terre. Un bon son funky pour vous mettre dans une euphorie totale.
La ville de Villeneuve-le-Trou est une petite bourgade (j’adore ce terme, on a pas souvent l’occasion de l’utiliser mais il sonne bien) de la banlieue parisienne, plutôt riche avec de nombreuses résidences pavillonnaires.

Dans la rue du Pont-Saint-Aimé-De-Ma-Grand-Mère-Qui-Fait-Du-Judo, un jeune adolescent fait du roller. Il s’appelle Florent. Blond, de taille moyenne, ses cheveux laissent penser à un rebelle en pleine crise d’adolescence. Ce qui n’est heureusement pas le cas. Ses résultats scolaires ne sont certes pas brillants, mais c’est un garçon vif d’esprit, créatif et intéressé par l’art.
Rêveur, dans la rue, il pense aux sublimes jeux vidéo dont il est en possession. Puis penser à la tête de son professeur de mathématiques et du devoir qui l’attend lui font penser qu’il devrait penser aux jeux vidéo. Alors il pense aux jeux vidéo. Et il tombe dans une bouche d’égout grande ouverte. Bien fait pour lui. Il ne peut pas remonter, le monde d’au dessus étant trop haut.
Alors, il commence à s’aventurer dans les égouts de Villeneuve-le-Trou. L’odeur environnante lui rappelle vaguement celle des chaussettes de son petit frère, lorsqu’il ne s’est pas lavé depuis deux semaines. Quant à l’esthétique générale, c’est aussi beau que quand ce même petit frère décide de se lancer dans une carrière artistique (de l’art moderne, bien entendu). Puis dans son périple, il remarque une porte sombre. Un écriteau dessus avec « Petit frè… houlà, je m’emmêle les pinceaux. C’est plutôt : Défense d’entrer sous peine d’overdoses d’amusements géniaux et fantaisistes ainsi que d’extraterrestres sympathiques, de glaces à la fraise et de belles italiennes aux formes alléchantes. » (L’écriteau n’a pas si tort, sauf la fin avec les belles italiennes… dommage) Evidemment, son premier réflexe est de pousser la porte et d’entrer. Derrière, c’est le vide total. Poussé par la curiosité, Florent saute. « Aaaaaaaaaaaaaah » et puis rien.

Dans la maison au 54, rue du Facteur-Alcoolique-Et-Sénile-Qui-Se-Fait-Mordre-Par-Le-Pitbull, un jeune adolescent joue sur son ordinateur. Il s’appelle Philippe. Brun, maigre et de très grande taille, il ressemble à un intellectuel. Cultivé et ouvert d’esprit, il est également extrêmement maladroit ce qui lui vaut bon nombre d’accidents.
Sur le PC, il conçoit des scénarios pour un vague projet de jeu vidéo (encore ?) amateur.
Tout d’un coup, un sympathique message de MSN apparaît. « Vous avez un nouveau message dans votre boîte e-mail ». Le jeune homme, en bon pigeon, va vérifier. Entre-temps, il se prend cinq erreurs type « Fatal-error in system 32 X » et une application qui s’enfuit sans qu’il ne sache pourquoi. Mais finalement, le message béni est là. Titre : Venez voir à l’intérieur. Ce qu’il fait. Contenu : Vous voulez devenir plus riche que Bill Gates et plus aimé que Brad Pitt ? Alors allez sur cette adresse http://www.virustropdiscret.com. Avec son intelligence surhumaine, Philippe sent le mauvais coup : « Encore un virus » pense-t-il. Il clique donc sur Supprimer le message. Et là, apparaît accompagné d’une jolie tête de mort « Tu croyais quand même pas que j’allais te laisser le choix ? Tu es tombé dans mon piège, gamin, mwahahahahahaha ! Signé : Le Hackeur Inconnu Mais Qui Donne Son Identité A Savoir Illusion Boss. »
Une main sort de l’écran et happe le garçon. « Aaaaaaaaaaaaaah » et puis rien.

Dans l’appartement au 112, avenue de la Boulangère-Unijambiste-Qui-Fait-Des-Pains-Au-Goût-De-Choux-De-Bruxelles, un jeune adolescent joue aux jeux vidéo sur sa DS, plus précisément à J’aipasledroitdefairedepubbienquej’aiecitélaDSprécedemment. Il s’appelle Quentin. Noir mince aux cheveux frisés, il porte des lunettes qui lui donnent l’air sérieux. Raté, c’est un boute-en-train toujours près à tourner les situations dramatiques en ridicule.
Son plombier moustachu vient de récupérer la cinquantième étoile (quoi, qui a dit pas de publicité ? je n’ai pas mentionné le nom du jeu à ce que je sache, c’est vous qui voulez absolument me faire un procès, hein, et puis d’abord, j’ai des amis dans le show-business alors chut et chut moi aussi parce que là je suis totalement en train de m’égarer). Maryo, puisqu’il faut l’appeler par son nom auquel j’ai changé une lettre pour respecter son intimité, débloque ainsi une porte secrète. Après la porte, un couloir. Au bout, un cadre avec la tête de la princesse Pitch. Il s’avance, il s’avance, et puis soudain la tête de la princesse Pitch devient la tête de ce cher IB. « Tiens, un nouveau niveau », se dit Quentin, grand habitué. Un dialogue apparaît dans le jeu : « Touche ma tête sur l’écran tactile, avec le stylet ». L’adolescent s’exécute. Le stylet traverse l’écran puis s’engouffre dedans. C’est le tour de la main du joueur, puis du joueur en entier.
« Aaaaaaaaaaaaaah » et puis rien.

Dans le collège Saint-Jean-Eboueur, un jeune adolescent est en colle. Pour une injustice. Sympathique, il a décidé de tout prendre à la place d’un autre. Il s’appelle Scander. Métis musclé et imposant, il a l’air d’une brute épaisse pour celui qui ne le connaît pas. C’est encore raté, c’est plutôt un gros nounours très amical et intéressé par tout ce qui est « mignon ».
Devant lui, une copie. Une copie aussi gentille qu’un gardien de prison, aussi attirante qu’une soupe aux choux de bruxelles. Des formules mathématiques ; il n’y comprend rien de toute façon. L’énoncé de l’exercice : « Résolvez cette équation et regardez votre voisin de droite » Hein ? Machinalement le garçon tourne la tête. Le voisin en question, c’est Illusion Boss. Il lui adresse un sourire éclatant. Scander interloqué contemple ce drôle de personnage. Le Crâned’œuf pointe du doigt quelque chose. L’autre suit son doigt. C’est un rat. Il pointe du doigt vers quelque chose. C’est un macaque. Il pointe du doigt vers quelque chose. C’est un clochard. Il pointe du doigt vers Scander. « Derrière-toi ». Il se tourne. C’est un tyrannosaure.
« Aaaaaaaaaaaaaah » et puis rien.

Si vous en trouvez la motivation, vous pouvez lire la suite. Sinon allez vous en, ça vaut mieux pour vous si vous souhaitez garder votre cerveau intact.

Chapitre 3 : Monde nouveau un

« Ohyé, mes amis. »
Florent se réveille. Philippe se réveille. Quentin se réveille. Et Scander se réveille.
Un silence, pesant. Une salle grise et sale. Quelques rats se promènent. Devant les enfants, Illusion Boss, imposant. Ils se connaissent tous, amis depuis le primaire. Ils pourraient se parler. Mais ils restent silencieux, à contempler IB. Philippe, enfin prend la parole :
- Où… où sommes-nous ?
- Dans un vaisseau spatial, répond le Crâned’œuf l’air le plus naturel du monde.
- Oui, c’est ça, et vous, vous êtes un extraterrestre ?
- C’est exact.
Le Maître claque des doigts. Aussitôt sa tête se sépare de son corps. Les adolescents poussent une exclamation de surprise. La tête revient à sa place habituelle.
- D’accord, on vous croit, dit Florent. Mais qui êtes-vous au juste, et que nous voulez-vous ?
- Je m’appelle Illusion Boss, et je viens de la planète Illusion World.
- Illusion World ? interroge Scander. Ce nom ne me dit rien.
- Elle fait pourtant partie de votre système solaire. Mais les Terriens ne peuvent la voir tant qu’ils en sont plus loin que dix mille kilomètres. C’est un monde fascinant, très avancé technologiquement par rapport aux autres. Plusieurs races y cohabitent. Chaque Illusionnaire possède des pouvoirs issus de combinaisons chimiques, pouvoirs qu’ils stockent dans des perles. Etant un Crâned’œuf, j’ai la particularité de savoir me servir de Pouvoirs Illusionnaires simplement en claquant des doigts.
- Incroyable, s’exclame Philippe, qui n’a rien d’autre d’intelligent à dire.
- Le coup des mains qui vous happent et du trou sans fond, c’était une petite démonstration de ce dont je suis capable. Je vous ai kidnappé parce que j’ai besoin de vous.
- Vous allez demander une rançon ? dit Quentin, pour couper un peu IB et faire plus « dialogue », comme l’autre parle un peu tout seul.
- Non, non. En fait, Illusion World court à sa perte. D’un côté le gouvernement manipule les gens, de l’autre une puissante organisation, l’OIPA (Organisation Incroyable des Pigeons Ailés) mène des actions terroristes qui mettent la population en danger. Pour le bien de la planète, des alliés et moi nous sommes regroupés dans une autre organisation, l’OIPSA (ou Organisation Incroyable des Pigeons Sans Ailes) dont le QG est caché dans la grande capitale, Abda.

Que le décor change pour une plage sublime et exotique, sinon une ambiance de cimetière va s’installer. Voilà c’est mieux. Reprenez, IB, c’est bon :
- Nous voulons vous intégrer dans l’organisation. Il paraîtrait que vous avez d’étonnantes prédispositions pour les Pouvoirs, et une grande intelligence (ce qui reste à vérifier toutefois).
Florent réplique alors, déconcerté :
- En gros, vous nous avez kidnappé pour nous rendre service. Vous auriez peut-être pu demander avant, non ? Nous aurions accepté.
- Alors ça vous plait ?
- Totalement, répondent les enfants, enthousiasmés.
- Je n’en étais pas certain. Il fallait que ça soit rapide et efficace. Vous êtes d’accord, donc ? Alors autant vous familiariser avec votre nouvelle vie tout de suite.
Décor ! Hop, revoilà la salle dégoûtante. Une porte est apparue. IB pousse la porte et entre, suivi des quatre amis qui font déjà des petits commentaires dans son dos. Ils sont maintenant dans la salle de bord. Le Maître Illusionnaire fait les présentations :
- Voici le pilote, Gakon.
Le primate se retourne, sourit de toutes ses dents et lance un « Houba » amical.
- Et son interprète spécialisé dans les langages terriens, j’ai nommé Mr.Dupont.
- Enchanté, dit ce dernier poliment.
- Ah d’accord, c’est à ça que ressemblent ces fameux extraterrestres, chuchote Florent à l’oreille de Quentin.
- Nous serons à Illusion World demain matin. Nous n’allons pas tout de suite au QG de l’OIPSA. Notre destination est le Village Fanta Sé, proche d’une jungle. Au cœur de celle-ci il y a un Temple où vit un prêtre. Il vous donnera à chacun votre bracelet ainsi que vos premiers Pouvoirs Illusionnaires. Il y a également une petite surprise, mais je n’en dis pas plus. Bon, il est tard, les enfants. Je vous ai réservé une place pour dormir.
Boss pointe du doigt une minuscule couverture.
- Ce n’est pas terrible, mais ça suffit amplement. Quand nous serons à Abda, j’achèterai un vrai lit pour chacun. Bonne nuit !
- Une petite couverture pour quatre, il est marrant, lui, marmonne Philippe.
Durant la nuit, les adolescents sont inconfortables et manquent d’espace. Mais ils rêvent bien. Ils pensent déjà à des supers aventures et à des récompenses qu’ils n’auront jamais.

Dormez bien, c’est peut-être votre dernier soir tranquille… MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHA ! A suivre… Ou peut-être pas, à mon avis c’en est déjà trop pour vous.

Chapitre 4 : Chroniques d’une mouche

« KIWI ! » Après un bon sommeil, Scander pète la forme. Il sort du lit pour quatre improvisé tout en administrant un royal coup de coude involontaire à ses camarades, puis hurle n’importe quoi. Parfait pour se réveiller du bon pied. Mais Florent, Quentin et surtout Philippe, lève-tard, ne semblent pas particulièrement apprécier.
Là, j’aimerais continuer avec un dialogue brillant, rempli de répliques grinçantes avec l’humour fin et intelligent qui me caractérise. Mais je me rends compte soudain que je suis incapable de l’exprimer correctement. Alors, je vais employer un effet de style. Je vais vous parler d’une mouche :
Xshdgfsq était une mouche très sympathique et intelligente. Toutes ses amies les mouches appréciaient grandement sa compagnie, et ne manquaient pas de la complimenter « Avec Xshdgfsq, on ne s’ennuie jamais ! ». Et puis un jour, ce fut le drame. Elle a croisé la route d’un humain hargneux. PAF ! Une claque brutale. C’est ainsi que Xshdgfsq mourut.
Cet intermède est énigmatique, n’est ce pas ? Il n’a aucun rapport apparent avec le sujet. Vous vous doutez néanmoins qu’il doit y en avoir un, le genre que vous ne saurez qu’à la toute fin : vous vous trompez, ces quelques lignes ne servent à rien. Enfin si. En effet, je reviens à nos compères ; du temps s’est écoulé depuis, ce qui fait que le dialogue brillant et tout ça, vous ne l’aurez pas lu. Tout ça pour dire que masquer son incompétence, c’est vraiment facile.

La voix puissante d’Illusion Boss résonne dans le vaisseau :
- Hé dites, les gamins, vous avez fini de faire un dialogue rempli de répliques grinçantes avec l’humour fin et intelligent qui caractérise l’auteur ?
- Oui, pourquoi ? répond Philippe.
- Eh bien, parce que nous sommes arrivés.
- Enfin ? Génial ! Par où est-ce qu’on sort ? interroge Florent.
- Par là.
Le Maître désigne un long couloir qui donne sur une grande porte métallique. Aussitôt les quatre joyeux lurons se précipitent comme des sauvages vers le passage. IB les stoppe :
« Attendez-moi ! »
Mais les adolescents ne l’écoutent pas. La porte est fermée, et à côté deux boutons : un joli bouton vert clignotant, et un joli bouton rouge clignotant. Quentin du haut de son remarquable intellect décide d’appuyer sur le bouton rouge. La salle se remplit de lumières écarlates, une sirène retentit et une voix informatisée donne l’alerte :
« Fatal-Error dans le System P-48. Cette porte s’autodétruira dans cinq secondes. 5. 4. 3. 2. 1… 0 ! »
BAM ! Elle reste intacte.
- Poisson d’Avril, réplique la voix informatisée, un vrai boute-en-train.
- Mais on est en mai, remarque Scander.
- Ah oui c’est vrai. Bon alors je recommence. 5. 4. 3. 2. 1… 0 ! »
BAM ! Plus de porte.
Aussitôt les quatre joyeux lurons se précipitent comme des sauvages vers l’air libre. IB les stoppe :
« Attendez-moi, nom de… »
Mais les adolescents ne l’écoutent toujours pas.
« AAAAaaaaaaah ! »
Le vaisseau n’est pas tout à fait posé au sol. Ils s’écrasent douloureusement par terre.

Ca y est ! Enfin vous apercevez le paysage magnifique d’Illusion World (plus précisément de la campagne profonde d’Illusion World). Votre visage se remplit d’émerveillement, et une musique soul vous donne envie de crier au monde entier que oui, vous aimez le bœuf de France.
Le ciel est teinté de couleurs chaudes. Deux soleils, le grand, Papa Soleil, et le petit, Fiston Soleil. D’étranges créatures escamotent (j’ai trouvé ce mot comme synonyme de « voler » dans mon dictionnaire, alors chut. Quoi, un total contresens ? Peut-être, j’en sais rien moi) dans le ciel, et broutent l’herbe fraîche. Une perte plaine s’étend à verte de vue, traversée par une rivière aux eaux pures. On peut apercevoir au loin, un village perdu dans cette immensité naturelle, au plus loin, une jungle profonde, et au encore plus loin, d’énormes montagnes qui entourent le paysage. Après tant de poésie, vous êtes en droit de vous évanouir.
Nos jeunes héros toutefois ne le font pas, car ils sont assez tombés comme ça, non ? Ils font par contre des petits commentaires idiots, par exemple « T’as vu, le vaisseau d’IB s’appelle Le voyageur Illusionnaire et a une forme de ballon de rugby ? » (ah bon, mes yeux fonctionnent, je suis rassuré), « T’as vu, le ciel n’est pas bleu ? » ou encore « T’as vu, y a deux soleils ! ».
Là, Illusion Boss tombe du ciel (si si) :
« Le village au loin, là, c’est Fanta Sé. Comme Fanta, mais avec un Sé » dit ce dernier.
Ainsi nos protagonistes commencent à traverser la verte plaine. Le Maître qui connaît la région décrit chacun des animaux peuplant l’endroit :
« Celui-là c’est un Schiop. Très affectueux. Attention, il crache des yeux. Je t’avais dit de faire attention, Philippe !» Un rire gras s’ensuit. Ils vivront heureux pour les siècles des siècles. Amen.

FIN

Euh non, désolé, j’ai sauté trente pages. Reprenons.
Ainsi nos protagonistes continuent à traverser la verte plainte.
Ainsi nos protagonistes après une heure de marche arrêtent de traverser la verte plaine, et arrivent au village tant attendu.

Le Village Santa Fé est un village ancien, classique, façon Terrienne. Isolé par une grande barrière, formé de petites habitations en bois avec un toit en paille, rempli de petits commerces sympathiques. La différence tient au fait que les villageois sont des extraterrestres. Ils ne ressemblent à rien, et la langue qu’ils parlent… ne ressemble à rien.
Les adolescents s’en rendent vite compte : les panneaux d’indication sont illisibles et correspondent parfaitement à l’idée qu’ils s’étaient fait des écritures extraterrestres, et ils entendent, à droite et à gauche, des « Hudoiop » et autres « Jhsliytz ».
Puis ils se font gentiment aborder par un commerçant qui souhaite leur vendre une « masse informe et douteuse », censée selon IB être comestible, et même succulente.
« Ioiudxhuji ? Kjhe euoiur felkeu euioz azuio ! Isuitop chkozarkev ! »
Devant les yeux écarquillés de Scander, Illusion Boss prend la parole :
- Ah… La langue. J’avais oublié. Je ne vais quand même pas vous faire apprendre l’Illusionnaire (surtout qu’on parle ici celui des campagnes), ne vous inquiétez pas. C’est une langue infiniment difficile d’accès pour des gens comme vous. Ce qui est bien ici, c’est qu’il y a toujours une machine magique pour nous tirer d’affaire. Mes amis, je vous présente le 4T40 (il sort quatre étranges petits appareils rectangulaires de sa poche). Prononcez « Four Ti Forty », très vite, dans le noir, attaché à un rail de train en marche. Cet appareil vous est IN-DIS-PEN-SABLE. Il sert à tout, et de nouvelles versions sont constamment en développement. C’est tout d’abord un appareil de communication très efficace. C’est également une carte bancaire qui stocke vos Illusionz, notre monnaie, et un dictionnaire/traducteur de toutes les langues de l’univers. Mais aussi un four à micro-ondes, une guitare électrique et de nombreux autres gadgets que je vous laisse la joie de découvrir.
- Et ce truc, là, il coûte combien ? demande Florent.
- Ah, ça… La peau d’un Zxlip. Mais je vous les offre. Tenez, un chacun.
- Merci beaucoup, IB. Ca marche comment pour le traducteur ?
- Tu appuies là, puis là, répond le Crâned’œuf.
Soudain les phrases du commerçant deviennent compréhensibles. Trop compréhensibles :
- Vous voulez de ce succulent Kjhe ? Seulement 450 Illusionz !
- Non, répliquent les enfants en chœur.
- Bon, on est pas là en touristes, dit Illusion Boss. Nous devons aller dans la jungle. Allez, les gosses !
- Attendez, IB ! l’interromp Quentin. Il faut une page de publicité avant.
- Certes.

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« Brossez-vous les dents avec Dentiflair, et votre puanteur ne sera plus un enfer ! »
« Nouveau : Dentiflair à la fraise, et votre puanteur sera à la fraise ! »
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- Je voudrais aussi te dire que…

La suite au prochain épisode ! Si je ne suis pas viré d’ici-là bien sûr…

Chapitre 5 : Do you parle Franglish ?

Bon en fait il ne voulait rien dire du tout, le Quentin. Mais ce stratagème a permis de continuer à donner un intérêt au récit.

Nos héros se retrouvent donc dans la jungle profonde. Une musique leur vient à la tête, une musique sauvage, monotone, comme un petit garçon qui tape quelque chose avec un ustensile de cuisine. Ce sont des arbres aux formes fantaisistes, qui couvrent le ciel. Un océan vert de branches et de buissons. Des bruits d’oiseaux et autres singes de la planète. Et le fleuve qui continue de s’écouler.
Les adolescents suivent Illusion Boss au pas, leur 4T40 à la main. Il doit y avoir un temple quelque part au cœur des arbres.
Ah ! Tout d’abord, une scène d’action. Il faut toujours une scène d’action pour vous sortir de votre torpeur. Alors Florent et Philippe se battent, comme ça, pour votre plaisir. Oh oui, joli coup de pied retourné ! Et paf ! Crochet du gauche ! Florent est Knock Out !
Voilà, maintenant je peux continuer sans regrets.
Une sublime cascade se déroule sous vos yeux (enfin non, vous voyez des lignes, mais on va essayer d’imaginer que c’est une cascade, d’accord ?)
IB indique aux garçons :
« Il faut traverser la cascade, comme l’as de pique. »
Les garçons traversent donc la cascade, comme l’as de pique.
Derrière la cascade, un paysage totalement dénudé. Rien d’intéressant en somme, à part un petit buisson qui doit faire 50 centimètres de haut à vue de nez situé à 1m87 dans une position de parallélépipède rectangle.
Le Maître Illusionnaire s’avance et pousse le buisson.
On peut désormais contempler un magnifique temple ancien aux tons ocre, entouré d’une végétation luxuriante. Dessus, quelque chose est gravé de façon baroque : c’est la première fois que Florent, Philippe, Quentin et Scander voient des Lettres Illusionnaires. Illusion Boss leur traduit :
- Cela signifie «Temple des Apprentis » dans notre belle langue.
- Ah, fait Florent.
Les garçons poussent la grande porte ornée de signes étranges, mais ne sont pas suivis par IB.
« Seuls les apprentis peuvent rentrer ici. En tant qu’Illusionnaire confirmé, l’accès m’est refusé. Bonne chance, les gamins ! »

A l’intérieur du temple, l’atmosphère devient presque mystique. Les garçons examinent avec intérêt un décor aux formes surréalistes. Mais tant de beauté, est toujours dans ce récit coupée par une imbécillité à vous mettre la tête sous terre. Ici, c’est une voix de poule :
- Do you parle Franglish ?
- Hmm? font les adolescents interloqués.
- Behind vous.
Ils se retournent, et aperçoivent… un petit poulet en toge portant un bracelet.
- Qui êtes vous ? demande Quentin.
- I am le prêtre Kaïkun, un Master Illusionnaire. Do you parle Franglish ?
- We peut un little bit, essaye Scander, se souvenant de quelques De Funès.
- Très good. Can you présente youmêmes?
- Oui of course, continue le jeune homme. Me c’est Scander. The blond là is Florent. The asperge is Philippe. And the type avec les lunettes is Quentin. We sommes here to recevoir our Illusionnaire Power.
- OK. Florent, follow me… euh follow moi, pardon (haha, what a faute). Les other, stay ici.
Le poulet emmène Florent le long d’un couloir rempli de statues représentant d’illustres poulets, sans doute ancêtres de Kaïkun.
Ils arrivent dans une salle toute jaune : au centre, un socle avec posé dessus, un magnifique bracelet or. Le gallinacé explique :
- This est your bracelet Illusionnaire, OK ? You fixe it sur your bras, then you met perles dessus to forme Power Illusionnaires. A caractéristique is affiliée to the bracelet : puissance, résistance, agilité, rapidité, gravité. You seem to être plutôt résistant, no ?
- No. I suis agile.
- Oh, rats. So I change tout de suite.
Kaïkun touche son bracelet et s’écrie « Morphationnitude ! » : un nouveau bracelet pour Florent apparaît. Le poulet reprend la parole :
- Voilà. Fixe it sur your bras.
Lorsque le garçon le pose sur son bras, il se colle instantanément à lui, et il ne peut plus l’enlever.
- Plus your power est great, plus your bracelet become “adhérent”; at la fin, it fait part of your corps. So reste plus qu’à put perles.
- Comment accède-t-on à la prochaine salle du temple?
- Comme this.

Le sol se troue à l’endroit du socle. Kaïkun et Florent sautent à travers le trou (et Florent se tord la cheville à l’arrivée).
La nouvelle pièce est couleur flamme. Au centre un nouveau socle, avec cette fois-ci une perle.
- A perle, dit the chicken… le poulet je veux dire, je vais finir par parler comme ça jusqu’à la fin de mes jours si ça continue. You la met sur your bracelet. An élément is affilié to the perle : fire, water, wind, nature, light, ice, thunderbolt or rock. I can devine you élément is nature.
- Raté. It is fire.
- Heureusement the perle here is fire, because I suis daltonien. So this perle de fire with le bracelet agilité makes le power “Fire Jump”. Mets-la on your bracelet.
Ce que Florent fait.
- Très très good. To use un power, you dois appuyer sur le little bouton au centre of the perle, see ? I te donne a défi to voir if you a compris.
- Alright.
- In le sky, there is un stupide dinosaure. His nom: Larafabiasaurus. He not arrête de chanter, and tellement fort que all the oiseaux of the sky can’t vivre tranquille. So je veux you to do un “Fire Jump” to le sky and to pète his gueule.

Pour la première fois le garcon va faire le bien de sa planète, en utilisant un Pouvoir Illusionnaire! Que d’excitation ! N’est-ce-pas ? Hého, quelqu’un répond ? Bon, tant pis.
Florent appuie sur sa perle flamboyante, tout d’un coup de la fumée s’échappe de ses pieds, et le fait sauter si haut qu’il traverse le plafond trois fois en y laissant son empreinte. In the sky, il aperçoit Lucy with diamonds, et un ptérodactyle aux cheveux longs et bouclés : c’est le Larafabiasaurus. Il ouvre la bouche et un cri tellement strident qu’il pourrait sortir Beethoven de sa tombe en échappe :
« Je t’aiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii… »
Mais Florent a le bon réflexe. Il sort une poubelle de sa poche, et la lance sur le ptérodactyle. Mission accomplie ! Puis il se rend compte qu’il ne peut pas voler, et retombe douloureusement en traversant trois fois le plafond à trois nouveaux endroits, avant d’atterrir dans la pièce où se trouve le poulet à la toge.
- Great ! s’exclame le jeune homme. Where est la next salle ?
- There is pas next salle. I can donne you only your premier Illusionnaire Power, sorry. You can retourne to the entrée of the temple with a Fire Jump. It was un plaisir!
- Goodrevoir!
Et de nouvelles silhouettes de Florent se profilent sur tous les plafonds du temple.

De même, Philippe obtient le bracelet de résistance et une perle de glace, ce qui donne le pouvoir « Ice Shield ». L’adolescent relève brillamment le défi proposé par Kaïkun en réussissant parfaitement à renvoyer dans sa tête le tir de bazooka qu’il avait lancé (heureusement, les poulets sont immunisés aux bazooka parce que je viens de l’écrire) avant de le renvoyer contre le plafond.

Quentin quant à lui obtient le bracelet de vitesse et une perle de foudre, ce qui donne le pouvoir « Thunder Cross ». Il réussit ainsi à traverser les murs sans toutefois les décorer habilement comme Florent.

Scander, enfin, obtient le bracelet de puissance et une perle de roche, ce qui donne le pouvoir « RockPunchofthemortkitu ». Ainsi, il peut détruire les murs et plafond qu’il reste (Kaïkun prendra sa retraite le lendemain).

Nos héros sortent du temple le sourire aux lèvres, mais n’aperçoivent pas Illusion Boss, même en faisant très attention.

Qu’est-il arrivé à leur maître ? Peut-être a-t-il été kidnappé par une horde infâme de pigeons sans ailes extrêmistes ? Peut-être fait-il grève ? Peut-être que vous allez lire le chapitre suivant ?

Chapitre 6 : De formidables zaventures

Patience, le récit va bientôt démarrer. Pour vous amuser en attendant, essayez de trouver le mot « Cornichon » dans ce chapitre.

(Les trois répliques suivantes ont été modifiées pour cause d’interjections violentes)
- Flûte alors ! On a perdu IB ! Il a du se faire kidnapper par des kidnappeurs ! (la plupart des kidnappeurs kidnappent, mais certains aiment jouer de la contrebasse)
- Damned ! Les marauds !
- Ouais, tu as raison, Philippe, quels faquins !
- Bon, réfléchissons : un kidnappeur aurait sûrement emmené notre maître au cœur de la jungle, pour ne pas se faire repérer ! réfléchit Scander.
- Euh moi j’irais plutôt chercher du côté du dinosaure géant qui dépasse de cet arbre, et qui n’était pas là il y a quelques minutes, non ? remarque Florent.
- Ah ouais.

Nos héros courent ainsi vers le dinosaure géant qui dépasse de cet arbre, et qui n’était pas là il y a quelques minutes. Alors qu’il s’approchent de plus en plus, on peut entendre un : « Au secoouurs !!! » qui assure que tout va bien. De plus en plus près, les craintes se confirment : au pied d’un arbre, Illusion Boss est tenu à la gorge par une tronçonneuse sur son front à la main droite d’une créature à l’orteil gauche intéressant. L’extraterrestre est grand, de forme humanoïde mais à visage de reptile, vert sapin, entièrement formé de piquants et aux mains griffues : il a l’air peu commode. Il porte une ceinture dorée. A son côté, un dinosaure géant ne sert à rien. La voix caverneuse du reptile humanoïde se fait entendre :
- Je te tiens enfin, Illusion Boss, après tant de recherches ! L’OIPA va désormais pouvoir agir à sa guise, et surtout, Celos me payera grassement ! MOUHOUHAHAHAHAHAHAHA !!!
- Tu vas mourir, Kornida, et Celos aussi ! Au fait, pourquoi ne t’es tu pas enfui avec moi avant que quelqu’un n’arrive ? demande IB. Pourquoi commences-tu à parler seulement en la présence de ces gamins ? Et pourquoi fais-tu cette tête de parfait imbécile démasqué ?
- Je ne sais pas, MOUHOUHAHAHAHAHAHAHA !!!
Heureusement, les garçons vont réussir à sauver Illusion Boss, grâce à : LA SUPER FEINTE, version 1 !
- On ne vous laissera pas faire du mal à notre maître, s’exclame Quentin d’un air tellement las qu’il pourrait être en train de contempler un match du PSG. Il faudra nous passer sur le corps, nous écrabouiller, nous découper en morceaux et nous faire cuire au four, assaisonnés avec de l’huile d’olive d’abord !
- Ce que je vais faire, MOUHOUHAHAHAHAHAHAHA !!! Quelle répartie ! Je suis trop puissant, MOUHOUHAHAHAHAHAHAHA !!!
Le super vilain Kornida lâche son prisonnier et s’avance vers nos héros, tronçonneuse à la main, le regard rageur. IB en profite pour claquer des doigts et disparaître dans la nature. C’était : LA SUPER FEINTE, version 1 ! Sauf que maintenant, les adolescents ont à leurs trousses un super vilain en colère. Cornichon (oui oui, vous l’avez trouvé) ! Que va-t-il se passer ?

A suivr… désolé, c’est l’habitude (héhé, vous auriez bien aimé que ça s’arrête là, hein ? Mais non, j’ai encore des tas d’absurdités à débiter, ne vous inquiétez pas)

Kornida regarde nos garçons avec haine. Puis il engage un discours philosophique pour se justifier et apitoyer nos héros, qui sont quand même en surnombre. C’est : LA SUPER FEINTE, version 2 !
- Vous savez, si je fais ces actes de terrorisme, c’est pour me rebeller contre cette société hypocrite, inégalitaire, peu égalitaire et sans égalité, qui ne donne pas les mêmes chances à tout le monde ! Pour venger mon grand-père, tué par un des membres de l’OIPSA ! Pour venger mon pauvre X-chien (ça fait plus futuriste que chien, je me disais) Médor, mort écrasé par un X-vélo ! Pour…
- Non, tu essayes juste de nous attendrir, là, fait Florent.
- Comment as-tu deviné ?
C’était : LA SUPER FEINTE, version 2, ratée !
« YaaAAAAAAAH !!!!! »

Et voilà une « musique » hard-rock-métal-punk-hurlementsdeporcsécrasésparuneporte, tout ce que voulez qui défouraille complètement les orifices.
Le reptile se jette violemment sur Florent avec sa tronçonneuse, mais ce dernier a l’idée de l’éviter avec un Fire Jump in extremis. Il espère retomber sur Kornida : gagné, mais dommage, sa peau est formée de piquants.
« Aïe ! »
Poussé par la douleur, Florent saute à nouveau et cette fois-ci atterrit juste à côté du vilain.
Ce dernier saisit son arme et tranche la tête de Florent. Le sang gicle de partout, on dirait une fontaine. Kornida prend le crâne de son ennemi puis l’écrabouille avec ses griffes avant de le lancer par terre et l’écrabouiller à nouveau, puis le mange.
Attention : ce chapitre contenait des scènes susceptibles de heurter la sensibilité du jeune public. Quoi, c’est trop tard ? J’aurais du prévenir avant ? Bon tant pis de toute façon ces mioches à la *** faut bien qu’ils grandissent hein. Et longue vie à l’autorisation du port d’armes ! VOTEZ…
- Hein ? N’importe quoi ! Espèce de…
BAM ! VLAN ! PIF ! KLANG ! BADABOOM ! RENDEZVOUSDANSLEHALLSECRETRUEGEORGESPOMPIDOUAMINUIT !

Veuillez nous excuser pour cette interruption momentanée de la fiction « Illusion World ». Tout devrait reprendre son cours normal d’ici un saut de ligne.

Désolé, depuis « Ce dernier » un imbécile avait pris sans mon autorisation les rênes du récit. Reprenons.
En réalité, évidemment, avant que Kornida ne parvienne à toucher notre blondinet, Scander s’interpose et lui administre un RockPunchdelamortkitu qui le fait reculer d’environ beaucoupdemètres ! Bonjour à tous (c’est vrai, j’avais oublié de le dire au début de la fiction, navré).
Encore plus furieux, Kornida lance sa tronçonneuse, espérant qu’elle va ou bien toucher nos héros ou bien revenir comme un boomerang. Mais une tronçonneuse n’est malheureusement pas un boomerang : Philippe, dans la trajectoire de l’arme, s’écarte, et la tronçonneuse se plante contre un arbre. Le vilain sort alors ses griffes. Puis il se rend compte qu’il est désarmé face à quatre adversaires. Il va alors utiliser (surprise) : LA SUPER FEINTE, version 3 !
- Oulala, j’ai une envie pressante, là, dit-il. Je peux ?
- Mais bien sûr, répond Philippe avec un sourire charmeur, car voyez-vous, lui au moins est courtois.
C’est alors que Kornida s’en va dans la brume qui vient d’apparaître car je l’ai écrit.
« Je vous aurai un jour, MOUHOUHAHAHAHAHAHAHA !!! »
C’était : LA SUPER FEINTE, version 3 (et oui, déjà une trilogie) !

Nos héros s’empressent de retrouver le vaisseau d’IB, leur maître risquant d’être dedans (ou d’être parti avec, si c’est un complot visant à les perdre dans la jungle puisque les garçons sont les Elus chargés de rétablir la paix dans la galaxie et que IB désire en fait détruire le monde, hypothèse à ne pas négliger). Sur le chemin, Florent, Quentin et Scander adressent des regards meurtriers à Philippe, qui baisse la tête pour les éviter, et oublie ainsi d’éviter la branche d’arbre juste devant lui … ATTENT… PAF !
Après quelques heures de marche et quelques bosses sur le crâne du gaffeur du jour, les adolescents retrouvent le ballon de rugby géant et le Crâned’œuf.
« Vous revoilà enfin ! Je suis très fier que vous ayez réussi à survivre face à Kornida. Montez à bord : maintenant que vous possédez des Pouvoirs Illusionnaires, nous mettons le cap sur la capitale Abda, afin que vous intégriez le groupe pour de bon. »
Nos héros découvrent alors un phénomène Illusionnaire : la tombée de la nuit. Tout d’un coup, le ciel s’assombrit, et les deux soleils disparaissent, laissant la place à une grande lune (en espérant que cet intermède pittoresque vous fera oublier l’erreur ignoble de la phrase suivante).
Ainsi, les compéres quittent le soleil brûlant qui éclaire la campagne de Fanta Sé en ce bel après-midi, pour retrouver l’atmosphère glaciale et crasseuse du Voyageur Illusionnaire (oui, vous avez trouvé ! Il y a un accent grave à compère, et non aigu, voyons).

- Gakon, on met les voiles sur Abda !
- Houba houba !

C’est l’heure de la séquence psychologico philosophique inintéressante, mais nécessaire pour vous prouver qu’Illusion World, ce n’est pas qu’un scénario à deux francs et un humour débile, mais aussi et surtout un voyage initiatique d’adolescents en quête d’identité profonde dans une société en crise métaphysique . Face à face, Florent et Quentin.
- Florent, j’ai une question qui me brûle les lèvres, là, t’aurais pas de l’eau ? demande Quentin.
- Non, mais tu peux toujours essayer de la poser.
- Eh bien, je me demandais… pourquoi nous ? C’est vrai, on a rien de spécial, sauf qu’alors que les gens de notre âge sont tous des collégiens tranquilles, nous sommes là, dans ce vaisseau, en compagnie d’extraterrestres, prêts à sauver le monde. Tu ne t’es jamais posé la question ? C’est étrange hein ? Hein ? Florent ?
- Oui, qu’est-ce qu’il y a ?
- Alors, qu’en penses-tu ?
- Ah excuse-moi, je n’ai pas écouté un traître mot de ce que tu disais. Tu peux recommencer ?
- Pfff… Laisse tomber.
Illusion Boss intervient alors :
- Je vous l’ai déjà dit. Vous semblez prédisposés aux Pouvoirs Illusionnaires, prêts à les recevoir et surtout à les utiliser. C’est génétique. Rien d’autre.
- D’accord, réplique Quentin, mais pourquoi faisons-nous partie de ces personnes différentes ?
- La nature est bien faite… mais elle laisse toujours la place au hasard. Je ne crois pas au destin, et au fur et à mesure de vos missions vous comprendrez sûrement pourquoi. Discussion close. Parlons de choses plus importantes : avant d’arriver à Abda, nous allons devoir nous faire contrôler par les Okras, la police locale… et vous n’avez pas de passeports Illusionnaires. Alors quand je vous dirai de vous cacher, faites-le vite et efficacement, compris ?
- Compris.

Alors que Le Voyageur Illusionnaire s’approche peu à peu de la capitale d’Illusion World, il est temps de trouver un artifice capable de déclencher un certain suspens… euh je veux dire, une terrible menace se profile au loin, une menace dont personne ne connaît encore l’ampleur.

QUE VA-T-IL ARRIVER A NOS AMIS ET A L’UNIVERS ? QUI EST LE MECHANT DANS L’HISTOIRE ? ALLEZ VOUS LIRE LE CHAPITRE SUIVANT ? QU’EST-CE QU’IL ME PREND DE BRAILLER COMME CA ?

A suivre…